Même si l’avènement des trithérapies a constitué un progrès indiscutable dans la prise en charge de l’infection par le VIH, force est de constater que, dix ans plus tard, sur le front du sida, rien n’est encore vraiment réglé. L’introduction des trithérapies a considérablement amélioré la situation des personnes vivant avec le VIH, mais à défaut d’offrir la guérison, ces traitements forcent l’inscription de la maladie dans la durée avec, à la clef, la survenue d’effets secondaires parfois très handicapants et d’inévitables problèmes en matières d’observance. De plus, la prescription de mono et bithérapies au début de l’ère des antirétroviraux a conduit à l’apparition de virus résistants, source de difficultés supplémentaires de plus en plus importantes dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Il apparaît donc nécessaire de trouver d’autres pistes de traitements. C’est la stratégie choisie par un groupe de chercheurs nord-américains qui considère que : « même si la supression définitive de l’infection par le VIH à l’aide d’une thérapie antirétrovirale est difficile, l’éradication du virus doit être l’objectif à atteindre. Par conséquent les approches thérapeutiques visant à éliminer l’infection latente à l’intérieur des réservoirs du VIH sont nécessaires ».
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acide valproïque
Antiépileptique. Il est à l’étude dans des essais visant la purge des réservoirs. Il est commercialisé sous le nom de Dépakine®.
Articles
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Acide valproïque sur la piste d’une nouvelle piste
1er décembre 2005 -
VIH, HDAC et acide valproïque
Parce que le VIH est capable de rester tapi dans certaines cellules sans se reproduire et ainsi d’échapper aux défenses immunitaires et aux attaques des médicaments antirétroviraux, il constitue ce que l’on appelle des réservoirs. Ceux-ci sont considérés comme responsables de la recrudescence rapide de la multiplication du virus après un arrêt de traitement antirétroviral qui était pourtant capable de maintenir la charge virale dans le sang en dessous du seuil de détection. Afin de lutter contre ces réservoirs, il est important de connaître les mécanismes qui permettent au virus de rester ainsi caché dans une cellule.
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Acide Valproïque
11 juillet 2006Si l’idée d’éradiquer le virus de l’organisme a longtemps motivé les équipes de recherche, cet espoir est quelque peu tombé après les premiers résultats d’essais. Cependant, aujourd’hui une nouvelle piste semble prometteuse.
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en bref
30 décembre 2011loi sur la sécurité du médicament ; VIH & tuberculose ; témoignages pour Actions Traitements ; enfin une étude sur le cœur des femmes ; diabète, âge et VIH ; L’ANRS devient une agence autonome de l’Inserm ; la SFLS en webcast ; interactions entre anti-épileptiques et antirétroviraux.
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ANRS EP 39 : pour aller plus loin
Nous avons déjà évoqué l’acide valproïque à deux reprises. Les premiers résultats américains publiés en 2005 sur un faible effectif de personnes sous multithérapies étaient prometteurs. L’administration d’acide valproïque avait conduit à une réduction moyenne de 75 % des lymphocytes CD4 mémoire dormants infectés par le virus chez 3 personnes sur 4 évaluées. Dans la mesure où un antirétroviral additionnel (enfuvirtide ou Fuzéon®) avait été ajouté pour empêcher l’entrée des virions activés par l’acide valproïque, l’ambiguïté demeurait pour déterminer si l’effet était dû véritablement à l’acide valproïque seul.
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DEPAVIR
Impact de l’acide valproïque sur le réservoir lymphocytaire du VIH chez des personnes sous traitement antirétroviral efficace.
Les inclusions ont débuté en 2006, le recrutement est terminé.