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2004-2005, toujours le poing levé

Une nouvelle équipe à la tête d’Act Up-Paris

mercredi 6 avril 2005

Le week-end dernier a eu lieu l’Assemblée Générale d’Act Up-Paris au cours de laquelle un nouveau conseil d’administration a été élu pour un an. Alors que l’année 2004 a été marquée par une répression et une pression judiciaire croissantes à l’encontre des actions de l’association, Act Up-Paris a maintenu son activité, lutté sur de très nombreux fronts et obtenu des victoires. En 2005, l’accès aux traitements dans les pays du sud, la prévention chez les homos et les hétéros, l’accès aux soins des personnes malades, et notamment des étrangerEs, compteront parmi les priorités de l’association de lutte contre le sida.

Le week-end dernier, l’Assemblée Générale d’Act Up-Paris a élu un nouveau Conseil d’Administration. Jérôme Martin a été réélu président, Sabrina Garnier est élue secrétaire générale, Vincent de Lapomarède trésorier ; ont été éluEs vice-présidentEs Richard Basterman (Action Publique), Antonin Sopena (Inter-Commissions), Christophe Le Drean (Médias) et Emmanuel Château (Lobby).

Ces douze derniers mois, Act Up-Paris aura lutté sur de très nombreux fronts et obtenu des victoires, ce qui est remarquable dans un contexte très difficile pour la lutte contre le sida [1] :
 Nous avons contribué, dans le cadre de la révision de la loi Huriet sur les essais cliniques, à faire adopter des amendements améliorant la place et le droit des malades dans la recherche.
 Nous avons lutté avec succès pour la suspension d’essais inéthiques pratiqués sur des prostituées de pays du sud, visant à tester l’efficacité préventive d’un antirétroviral. Notre action a permis de poser sur le plan international la question de l’éthique dans la recherche.
 Avec le groupe interassociatif TRT-5, nous avons obtenu le remboursement de produits, d’actes ou d’examens médicaux comme le New Fill.
 Nous avons été une des rares associations de malades qui a été entendue dans ses critiques de la réforme de l’assurance maladie.
 Nous avons été particulièrement présentEs au sein de la communauté gay, pour mobiliser sur la question de l’égalité des droits, de l’homophobie et contre le relâchement des pratiques sans risques, obtenant notamment l’amélioration de la prévention dans de nombreux sex clubs.

L’année 2004 aura été marquée par la répression croissante de nos actions publiques. Cette pression judiciaire s’accompagne de pressions financières : amendes, frais de justice et honoraires d’avocats s’élèvent pour 2004 à un niveau aberrant d’environ 15000 euros.

Au cours de cette AG, Act Up-Paris a décidé de s’approprier l’arme juridique que nos ennemis nous oppose. C’est pourquoi nous porterons plainte contre le député Christian Vanneste pour les propos homophobes qu’il a tenus tout au long de l’hiver.

Cette année, nous continuerons notre combat pour l’accès aux traitements dans les pays du sud, en contraignant la France, par tous les moyens dont nous disposons, à tenir les promesses de financement international faites par Jacques Chirac, et en nous battant pour sauvegarder les possibilités légales de produire et échanger des médicaments génériques.

La prévention, chez les homos comme chez les hétéros, sera aussi une de nos priorités. Nous lutterons pour faire réémerger la parole des séropos et des malades, dont l’accueil, l’orientation et la prise en charge, notamment à l’hôpital, ne cessent de se dégrader.

Dans le cadre de « sida, grande cause nationale », nous organiserons en septembre une série d’événements liés à la question des droits des étrangers malades.

Nous continuerons notre travail quotidien d’information en direction des séropositifVEs par le biais de nos revues et de nos réunions d’information.


[1rapport d’activité disponible sur demande