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Une nouvelle équipe à la tête d’Act Up-Paris : GénérationS sida

mercredi 29 mars 2006

Face aux nouveaux enjeux du sida, à la reprise des contaminations et à la
précarisation des séropositifVes, Act Up-Paris a choisi de placer deux
générations de malades à la tête de son combat. Parce qu’aujourd’hui le
nombre de séropositifVes en France et dans le monde n’a jamais été aussi
élevé, l’épidémie de sida exige des réponses politiques courageuses et
urgentes.

Les militantEs d’Act Up-Paris, réuniEs en assemblée générale le 26 mars 2006,
ont élu les nouveaux membres du Conseil d’Administration de l’association :

 Hugues Fischer et Emmanuel Chateau ont été élus co-présidents.
 Sabrina Garnier et Vincent de Lapomarède ont été renouvelés dans leurs
fonctions de Secrétaire générale et de Trésorier.

Avec une co-présidence, les militantEs d’Act Up-Paris répondent à la réalité
actuelle de l’épidémie et veulent organiser un passage de témoin. Contaminé
au début des années 80, Hugues Fischer (50 ans) est un militant d’Act
Up-Paris de la première heure. Il a participé à toutes les étapes de la
construction de l’activisme thérapeutique et de la prise de parole des
malades à la première personne. Contaminé à la fin des années 90, Emmanuel
Chateau (30 ans) appartient à la nouvelle génération de séropositifs, celle
d’après l’apparition des trithérapies qui ont modifié le visage de
l’épidémie.

Le vécu de la maladie change ; il devient plus divers, plus complexe. Il y a
ceux et celles qui nous ont précédéEs et qui ne sont plus là pour en parler.
Il y a ceux et celles qui ont connu les années d’hécatombe. D’autres,
souvent les mêmes, qui ont participé à l’émergence des associations de lutte
contre le sida. Il y a, tout au long de l’histoire de la maladie et encore
plus aujourd’hui qu’hier, ceux et celles que la précarité condamne à mourir
plus vite. Toujours, il y a le déni, la stigmatisation, le rejet, la peur...

Aujourd’hui les personnes concernées par la maladie n’ont pas forcément
connu le début de l’épidémie. Pourtant elles participent d’une même histoire.
Celle de minorités qui, parce qu’elles sont méprisées ou exclues, pâtissent
les premières de l’épidémie de sida. Celle de l’incurie des politiques
publiques nationales et internationales pour faire face à la pandémie.

Le mandat de cette nouvelle équipe coïncide avec le lancement de la campagne
pour les élections présidentielles. Elle entend donc mobiliser l’action du
groupe pour lutter contre la précarisation des malades du sida et des
minorités exclus des soins et des politiques de prévention.

Dans un contexte où certains veulent faire croire qu’il est possible de
lutter contre la propagation du sida en usant de logiques répressives ou de
la ségrégation, Act Up-Paris veut faire entendre un discours de prévention
responsable et sans ambiguïté.