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Un an de Sarkozy à l’Elysée : la Santé est mal barrée

lundi 5 mai 2008

Comme nous l’anticipions lors de la campagne présidentielle, le bilan de cette première année de Nicolas Sarkozy à l’Elysée est particulièrement délétère pour la santé publique et l’accès aux soins. Le président a radicalement tenu ses promesses : les plus riches ont eu leur bouclier fiscal, les plus malades ont eu leurs franchises médicales. Mais Nicolas Sarkozy a aussi radicalement perdu en popularité. Et il ne lui suffira pas de communication : il faudra bien que le Président revienne sur des mesures injustes et injustifiables et qu’il recadre sa politique anti-sociale.

Au moins ne pourra-t-on pas reprocher à Act Up-Paris d’avoir crié au loup concernant le programme du candidat Sarkozy, puis du locataire de l’Elysée, sur les questions de santé publique et d’accès aux soins. En un an, Nicolas Sarkozy et son gouvernement UMP ont mis en place quasiment toutes les mesures sur lesquelles nous alertions pendant la campagne présidentielle [1] :
 la mise en place des franchises médicales : une mesure particulièrement injuste qui vient taxer les plus malades alors même que le bouclier fiscal taxe moins les plus aiséEs ;
 la poursuite du déremboursement de médicaments ;
 la dérégulation du système hospitalier public ;
 la mise en rétention et l’expulsion - au mépris de la loi - de malades étrangèrEs vers des pays où ces personnes n’auront pas accès à leur traitement [2] ;
 le non respect de ses engagements pour le financement par la France de la lutte contre le sida dans le monde.

Pas encore effectuée mais d’ores et déjà programmée pour la rentrée prochaine : la remise en cause annoncée de la prise en charge à 100 % des affections longue durée menace à terme les séropositifVEs.

Comme si cela ne suffisait pas. Nous ne l’avions pas prédit, il l’a fait :
 la loi sur la rétention de sûreté, une peine de prison à vie qui n’ose dire son nom et qui compromet le secret médical en détention, avec remise en cause du conseil constitutionnel à la clé ;
 la nomination d’un de ses proches à la tête de la MILDT, ouvertement hostile aux politiques de réduction des risques en direction des usagèrEs de drogues.

Il n’y a pas à mégotter : en préférant le bouclier fiscal à la santé publique, Nicolas Sarkozy a confirmé nos pires craintes. Aujourd’hui comme demain, nous dénoncerons toutes les mesures dangereuses pour les malades. Nous demandons toujours l’abrogation des franchises médicales et le retour à une politique de santé publique solidaire, tournée vers l’accès aux soins des plus malades et des plus précaires.


[2Voir par exemple le cas de Monsieur V..