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Brièvement

mai 2009

sida un glossaire, 5ème édition

Depuis 1999, Act Up-Paris édite un guide fondamental de vulgarisation, un guide gratuit édité par des malades, pour des malades, leurs proches, les associations et tous ceux et celles qui sont confrontéEs à la complexité du sida et de ses traitements. La version qui sortira fin juin, est riche de près de 1 000 entrées.

Cette cinquième édition (tirée à 15 000 exemplaires) du Glossaire, met à la portée de touTEs l’ensemble des notions clés actualisées sur la maladie et le combat contre elle : traitements, stratégies, recherche, essais, démarches, interlocuteurs/trices…

Cet outil, comme Protocoles, est réalisé par les membres de la Commission Traitements & Recherche d’Act Up-Paris. En apportant une explication brève des termes les plus techniques, il renforce le savoir des malades, leur permet de mieux comprendre les consultations médicales ou les enjeux d’une stratégie thérapeutique et accroît ainsi leur capacité à être les premierEs acteurs/rices de cette lutte.

Dès début juillet sida un glossaire, sera disponible au local d’Act Up-Paris et sur demande, avec une participation pour les frais de port.

Femmes séropositives et sexualité

La question de la sexualité des femmes vivant avec le VIH a été très peu explorée. On s’y intéresse souvent en termes de prévention de la transmission du VIH, d’information ou de possibilité de négociation du préservatif.

Sida Info Service réalise une étude sur la qualité de la vie sexuelle des femmes séropositives. L’objectif est de rendre visible cet aspect de la vie des femmes et de faire état des difficultés qu’elles peuvent rencontrer dans ce domaine et éventuellement de leur proposer des réponses adaptées à leur situation. Ce questionnaire s’adresse à toutes les femmes vivant avec le VIH et la participation à cette enquête est anonyme.

L’enquête est accessible depuis le site :
www.sida-info-service.org espace Sida Info Plus.

Pour les femmes qui ne pourraient se connecter au site, il est possible d’appeler directement Nadege PIERRE, coordinatrice Thématique Personnes atteintes à Sida Info Service au
01 48 93 17 72 pour répondre au questionnaire par téléphone.

Les résultats de l’enquête seront diffusés sur ce www.sida-info-service.org.

Greffe du foie : VIH+ = VIH-

Une étude britannique présentée au congrès de l’European Association for the Study of Liver (EASL) de Copenhague a montré que les chances de survie après une greffe du foie sont les mêmes chez les personnes séronégatives et chez les séropositifVEs, à l’exception des co-infectéEs VIH/VHC.

Ces taux de survies des personnes vivant avec le VIH sont très proches : 86,5 % à un an et 87,1 % pour les séronégatifVEs, et 74 % à cinq ans contre 78 %.

Ces résultats confirment que les personnes vivant avec le VIH sélectionnées pour les greffes répondent aussi bien à la greffe de foie que les autres, et cela va dans le sens de ce que demandent les associations, sur l’égal accès aux greffes du foie.

Cependant, les résultats étaient bien moins favorables lorsque le VHC s’en mèle, le taux de survie à un an chute à 73 % chez les personnes co-infectées VIH/VHC contre 87 % chez les mono-infecteés par le VHC. A cinq ans, ces chiffres tombent de 53 % et 69 %.

Sur l’ensemble des personnes séropositives au VIH, le fait d’être co-infectée multiplie le risque de décès post-greffe par 8,8, chiffre qui n’atteint pas la significativité statistique, probablement en raison du faible nombre de cas.

Une autre étude publiée fin 2007, par une équipe américaine avait fait état d’une survie équivalente chez les receveurSEs VIH+ comparé aux personnes VIH-, mais avec un risque élevé de complications infectieuses.

Les dyslipidémies plus difficiles à traiter

Les agents antirétroviraux, et plus particulièrement les inhibiteurs de la protéase peuvent modifier les concentrations des lipides chez des personnes vivant avec le VIH.

Afin de déterminer si le traitement des dyslipidémies associées au VIH était difficile, une étude de cohorte rétrospective a été mise en place. L’idée était de comparer l’évolution du LDL cholestérol ou des triglycérides chez plus de 800 personnes séropositives et sur 6 900 personnes séronégatives qui démarraient un traitement par hypolipémiant.

Les résultats indiquent que les réductions du LDL cholestérol et des triglycérides sont moindres chez les séropositifVEs que chez les séronégatifVEs. Mais ces diminutions ne sont pas ideniques selon la classe d´antirétroviraux utilisés. 44 % de baisse chez les personnes prenant des inhibiteurs des protéases uniquement, contre 26.4 % chez celles prenant des inhibiteurs des protéases associées à des analogues non nucléosidique contre 60.3 % celles recevant uniquement ces mêmes analogues non nucléosidique.

Les dyslipidémies, et en particulier l’hypertriglycéridémie est donc plus difficile à traiter chez les personnes vivant avec le VIH que dans le reste de la population générale, surtout si elles prennent en plus des inhibiteurs de la protéase.

Virus dans le sang n’est pas virus dans le sperme

Alors que début 2008 les recommandations suisses ont provoqué de fortes réactions dans le milieu associatif, de récentes études semblent allez dans le sens des alertes que nous lancions il y a un an.

Selon différents travaux, les prérequis édictés (Charge virale indétectable depuis au moins six mois, absence d’autre IST, bon suivi médical.) par les recommandations suisses ne semblent pas toujours constituer des conditions suffisantes. Plusieurs études font en effet ressortir des cas de discordance entre les compartiments sanguin et séminal chez l’homme les hommes séropositifs au VIH, avec des charges virales indétectables dans le sang alors qu’elles peuvent être détectables dans le sperme, des situations soulevant la possibilité d’une transmission du VIH même en cas de traitement efficace. C’est le cas des résultats retrouvés au CECOS de Toulouse, chez 14 hommes séropositifs sur 305 consultant pour une AMP et présentant une discordance à un moment donné de leur suivi, soit 4,5%. Cette discordance a été observée dans 25% des prélèvements de ces 14 patients.

Selon une autre étude, menée au centre d’AMP des hôpitaux Cochin et Necker (AP-HP, Paris), 3,8 % des hommes pris en charge présentaient une discordance à un moment ou à un autre, ce qui en fait un évènement rare mais pas exceptionnel.

Ces données ont conduit les professionnelLEs réunis fin avril dernier lors des journées nationales « VIH et procréation à l’ère des traitements hautement actifs » à Toulouse, à recommander que dans tout nouveau protocole de recherche thérapeutique, il soit envisagé d’évaluer l’impact des antirétroviraux dans le compartiment séminal.

De plus, durant ces mêmes rencontres, il a été fait mention des couples sérodifférents qui ne souhaitant pas bénéficier d’une AMP, tente des procréations par voie naturelle. Pour ces couples touchés par le VIH, il est donc fortement recommandé de pratiquer des mesures de la charge virale séminale quand l’homme est séropositif, en raison de discordance possible avec la charge virale plasmatique (contrôlée tous les 3 mois) et la charge virale séminale, qui ne fait pas l’objet d’une surveillance particulière dans un suivi régulier.