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et toujours

ESPRIT & SILCAAT

ANRS 101 & ANRS 122

mai 2009

L’essai Esprit (ANRS 101), comme l’essai Silcaat (ANRS 122) cherchaient à déterminer si l’interleukine 2 (IL-2), qui augmente le nombre de cellules CD4, pouvait retarder la survenue de la progression de la maladie lorsqu’elle est associée avec des médicaments antirétroviraux comparé à des antirétroviraux seuls.

L’étude Esprit, était un essai international de phase III où l’interleukine-2 recombinante (IL-2 ou Proleukin) était administrée par voie sous-cutanée. Les trois principaux objectifs étaient d’évaluer l’augmentation du nombre de CD4 induite par l’IL-2, d’évaluer si cette augmentation était associée à une diminution du risque de progression clinique à long terme, et enfin évaluer la tolérance à long terme de cures d’IL-2 répétées. L’essai Silcaat était également une phase III, et avait pour but d’évaluer l’efficacité de l’IL2 par voie sous-cutanée, chez des personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral actif, ayant entre 50 et 300 CD4/mm3. Les deux essais se sont terminés en novembre 2008.

Au total 4 150 personnes vivant avec le VIH et ayant un nombre de cellules CD4 supérieur à 300/mm3 ont participé à l’essai Esprit, elles ont été réparties par tirage au sort, soit dans le groupe IL2, traitées par IL-2 associée à des antirétroviraux (2 090 participantEs), soit dans le groupe contrôle, traitées par antirétroviraux seuls (2 060 participantEs).

Dans l’essai Silcaat, 1 971 personnes vivant avec le VIH et ayant entre 50 et 299 CD4/mm3 ont été réparties dans deux groupes : soit pour recevoir un traitement antirétroviral associé à de l’IL-2 (987 participantEs) soit pour prendre des antirétroviraux seuls (groupe contrôle) (984 participantEs).

Les résultats de ces deux essais sont identiques et montrent que le groupe IL-2, comme attendu, avait un nombre de cellules CD4 plus élevé comparé au groupe contrôle. Cependant, l’utilisation de l’IL-2 n’a conduit à aucun bénéfice en terme de protection des participantEs contre une maladie sida ou le décès. C’est un résultat inattendu et décevant, qui mettent au placard l’intreleukine-2 dans cette utilisation.