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ANRS 169 OPTIPRIM 2 - patientEs en primo-infection au VIH-1

jeudi 3 novembre 2016

Essai multicentrique randomisé de phase III évaluant chez des patientEs en primo-infection VIH-1 l’impact sur le réservoir viral (par quantification de l’ADN-VIH-1 dans les PBMC, cellules mononucléées sanguines périphériques, catégorie de réservoirs) d’une combinaison comprenant ténofovir/emtricitabine et dolutégravir ou ténofovir/emtricitabine et darunavir/cobicistat.

Promoteur : INSERM-ANRS Nombre de centres : 40 en France Début des inclusions : Eté 2016

Objectifs :

Objectif principal : Comparer chez les personnes en primo-infection à VIH-1 l’impact à 48 semaines sur l’ADN-VIH mesuré dans les PBM, cellules mononucléées sanguines périphériques, catégorie de réservoirs, de deux trithérapies de deux comprimés en une prise par jour  : dolutégravir associé à ténofovir/emtricitabine versus darunavir/cobicistat associé à ténofovir/emtricitabine.

Objectifs secondaires :
Comparer les deux combinaisons quant à l’inhibition précoce de la réplication virale, les virémies cumulées plasmatiques et cellulaires jusqu’à S48, la reconstitution immunitaire avec des taux de CD4, CD8, le ratio CD4/CD8, la décroissance des paramètres d’activation, l’observance aux traitements, la tolérance, les événements indésirables et la qualité de vie (par auto-questionnaire). Etudier la relation pharmacocinétique/dynamique de la décroissance des charges virales plasmatiques et cellulaires, et dans les compartiments sperme et rectum.

Méthodologie :
Essai de phase III, randomisé, comparatif, de supériorité, sans insu sur le traitement, en 2 groupes parallèles, multicentrique et national. Co-inclusion proposée dans la cohorte ANRS CO6 PRIMO.
Durée de l’essai : Inclusions 18 mois, sujets espérés 100, suivi par patients environ 12 mois.

Sujets à inclure : Age ≥18 ans, en primo-infection VIH-1. Tout examen pratiqué dans les 10 jours précédant la pré-inclusion sera pris en compte. Lorsque le résultat du test ELISA ne dissocie pas les signaux Anticorps et Antigène p24 des contrôles sont nécessaires de même si le test Elisa les dissocie. Consentement libre et éclairé signé par la personne et par l’investigateur. Affiliés ou bénéficiaires d’un régime de sécurité sociale. Les participants des études complémentaires virologiques, immunologiques et pharmacologiques doivent être suivis dans un centre sélectionné et en accepter les contraintes supplémentaires.

Traitement :
Bras1 : Dolutégravir( TRIVICAY® )50mg et Emtricitabine ( FTC )200mg + Ténofovir( TDF )245mg ( TRUVADA® ). Bras 2 : Darunavir 800mg + Cobicistat 150 mg ( REZOLTA® ) et Emtricitabine ( FTC ) 200mg + Ténofovir ( TDF ) 245mg ( TRUVADA® ).

Critères d’évaluation : Principal :
Niveau d’ADN-VIH dans les lymphocytes circulants dans le sang périphérique à S48.
Secondaires :
Niveaux d’ARN-VIH-1 plasmatique et leur évolution entre S0 et S48. Pourcentage de patients avec un ARN-VIH-1 <50 copies/mL à S2 et S48. Proportion de patients avec un ARN-VIH-1 inférieur au seuil de quantification par technique ultrasensible de S2 à S48. Nombre et pourcentage de CD4 et CD8 et ratio CD4/CD8, ainsi que leur évolution. Paramètres pharmacologiques en relation avec la décroissance de l’ARN-VIH plasmatique et de l’ADN-VIH.

Cliniques :
Progression de l’infection VIH définie par la survenue d’évènements cliniques de stade B ou C ou par la survenue de décès entre S0 et S48. Tolérance des traitements. Nombre et nature des évènements indésirables cliniques et biologiques. Evolution de la fonction rénale et des troubles métaboliques. Qualité de vie (auto-questionnaire). Observance du traitement et données des MEMS. Modification ou arrêts du traitement.

Investigateur coordonnateur : Dr Antoine Chéret. Hôpital Bicêtre 94275 le Kremlin Bicêtre Cedex. Université Paris Descartes. Faculté de Médecine site Necker. Tel 01 45 21 27 19.

Un avis :
Un constat s’impose : l’initiation d’un traitement antirétroviral durant la primo-infection présente des bénéfices clairement établis et est aujourd’hui recommandée au niveau international. Les recommandations françaises et européennes préconisent de traiter précocement les patients quelque soit leur niveau de CD4 et indépendamment de l’existence de symptômes. Le traitement proposé permettra de comparer un inhibiteur d’intégrase de 2ème génération le dolutégravir associé au ténofovir/emtricitabine à une thérapie antirétrovirale de référence incluant un inhibiteur de protéase le darunavir boosté par du cobicistat, associé au ténofovir/emtricitabine. L’hypothèse est que le traitement contenant du dolutégravir devrait réduire le réservoir viral en inhibant plus rapidement et durablement la réplication virale.
Les 2 schémas thérapeutiques qui s’administrent en 2 comprimés en une seule prise par jour semblent actuellement les meilleurs possibles tant sur la puissance virologique que sur la tolérance.
Fin de l’essai prévue au 3ème trimestre 2019.