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Actualité des traitements

samedi 1er janvier 2011

Rupture d’ARV : l’observatoire du TRT-5

Le TRT-5*, collectif d’associations de recherche thérapeutique VIH/sida, s’inquiète de l’augmentation du nombre de témoignages de personnes vivant avec le VIH ne pouvant se procurer leur traitement antirétroviral pour cause de ruptures d’approvisionnement dans les pharmacies de ville. Depuis mai 2010, le TRT-5 propose un système de recueil de données en ligne dans le but d’identifier les causes de ces ruptures d’approvisionnement à répétition et de proposer à terme un système d’alerte. Un relais vers ce questionnaire a été mis sur le site des associations membres de ce collectif.
Principaux constats à l’issue des premiers 6 mois d’enquête :
 Kivexa®, Ziagen® et Combivir® (GSK / ViiV Healthcare), Norvir® et Kaletra® (Abbott), Prezista® (Tibotec), Truvada® (Gilead) sont les spécialités les plus fréquemment signalées indisponibles. On constate également des ruptures d’approvisionnement pour d’autres traitements (Atripla®, Invirase®, Epivir®, Trivizir®, Telzir®, Celcentri®, Isentress®, Intelence®).
 Les pharmaciens de villes - à de très rares exceptions près - ne disposent pas de ces onéreux traitements en réserve et font face à des difficultés d’approvisionnement dès que leur grossiste répartiteur ne peut honorer leurs demandes.
 Les grossistes répartiteurs travaillent généralement en flux tendus, leurs stocks sont de plus en plus restreints et des listes d’attente sont parfois établies dès que les quotas définis par les laboratoires sont atteints ou lorsque surviennent des difficultés imprévues.
 Une grève dans l’un des centres de distribution de GSK/ViiVHealthcare a ainsi occasionné une rupture d’approvisionnement de Kivexa® de près d’un mois mettant en grande difficulté nombre de personnes traitées dont la situation aurait été encore plus dramatique si elles n’avaient pas pu avoir recours aux pharmacies hospitalières.

Plus récemment le centre distributeur d’Abbott en basse Normandie a été bloqué par la neige générant une pénurie de Norvir® pendant plusieurs jours... le moindre aléa créé rapidement une situation de rupture.

Jusqu’à présent, il n’existe pas de procédures générales communes en cas de difficultés d’obtention de spécialités pharmaceutiques. Le TRT-5 œuvre auprès des laboratoires concernés par les ruptures d’approvisionnement d’antirétroviraux et des autorités sanitaires pour identifier clairement les responsabilités des différents acteurs et relayer et développer des modalités de dépannage d’urgence.

 Le site du TRT5 met à disposition les procédures d’urgence pour faire face à ces ruptures. Les avancées et les mises à jours seront publiées et reprises sur ce site. N’hésitez pas à faire part de vos observations, remarques, ou demandes d’information par mail.

http://yagg.com/pilulier

Yagg est le nouveau média pour les lesbiennes, les gays, les bis et les trans. On y trouvent des infos, des vidéos, des blogs, des débats. On y trouve aussi des infos sur le VIH, et notamment un pilulier interactif qui apporte des informations utiles sur les combinaisons antirétrovirales. Dans la rubrique pilulier, les informations concernent 31 combinaisons, les plus prescrites. En sélectionnant un médicament dans la première colonne, il est ensuite possible de choisis parmi ceux qui peuvent lui être associés en deuxième colonne, et ainsi de suite. La rubrique est complétée par des questions/réponses et des liens vers d’autres sites associtaifs, médicaux, institutionnels. Bref un outils bien pratique et très utile.

Gardasil au masculin

L’agence américaine des médicaments (FDA) a élargit l’autorisation de prescription du vaccin Gardasil® à tous les jeunes âgés de 9 à 26 ans. Commercialisé auparavant pour une population féminine du même âge afin de prévenir le cancer du col de l’utérus et du vagin résultant des papillomavirus de type 6, 11, 16 et 18, il est aujourd’hui autorisé aussi aux Etats-Unis pour prévenir le cancer anal et des lésions précancéreuses provoqués par certains papillomavirus. La FDA a également autorisé la mise sur le marché de ce vaccin pour la prévention des verrues génitales provoquées par les papillomavirus de type 6 et 11 chez les hommes et femmes.

Bien que le cancer anal soit rare dans la population générale, sa fréquence augmente chez les hommes homosexuels. Etudié dans cette population, le Gardasil® s’est montré efficace à 78% pour prévenir le cancer anal. On sait que ces papillomavirus sont liés à environ 90% des cancers de l’anus. Aux Etats-Unis, 5.300 personnes sont diagnostiquées chaque année d’un cancer anal. Même si les hommes homosexuels sont plus susceptibles de développer un cancer anal, les femmes peuvent également en souffrir. La commercialisation de ce vaccin dans le cadre de cette pathologie pourra alors bénéficier à toutes et tous.

Retour du ViraféronPeg

Le 7 octobre le laboratoire Schering Plough, retirait certains lots suite à un problème de fabrication. Fin novembre, le produit éait remis à disposition. Il s’agissait du ViraféronPeg, poudre et solvant pour solution injectable en stylo prérempli (50 µg, 80 µg, 100 µg, 120 µg, 150 µg). Ce traitement est indiqué dans le traitement des personnes atteintes d’hépatite C chronique ayant un ARN du virus de l’hépatite C positif, y compris les personnes ayant une cirrhose compensée et/ou co-infectés avec une infection VIH cliniquement stable. Pour rappel ViraferonPeg doit être associer à la ribavirine. Cette association est indiquée chez les personnes naïves y compris les celles co-infectés par le VIH et le VHC cliniquement stable, et chez les personnes en échec d’un précédent traitement par interféron alpha (pégylé ou non-pégylé) et ribavirine en traitement combiné ou par interféron alpha en monothérapie. Le ViraferonPeg peut être prescrit en monothérapie en cas d’intolérance ou de contre-indication à la ribavirine.

Baptèmes

La Dénomination Commune Internationale (DCI) désigne le nom utilisé par tous les pays pour nommer un médicament. À la DCI est associé un nom de marque, qui peut changer d’un pays à l’autre, voire dans le même pays. Enfin, pour désigner un médicament, on utilise aussi une dénomination chimique (exemple : AZT, 3TC, DDI, etc.), ou un codage souvent élaboré en début de processus par le laboratoire producteur (exemple : GS 01-927, BMS 488 043, MK 0518, etc.). Ce choix se fait d’une façon indépendante des marques commerciales, en utilisant uniquement le nom de la molécule contenue dans celui-ci.

Bristol-Myers Squibb, a annoncé récemment que la DCI de l’OBP-601 serait Festinavir. Il s’agit d’une nouvelle génération d’analogue nucléosidique, inhibiteur de transcriptase inverse.du VIH, en une prise par jour par voie orale. Festinavir est actuellement en phase II de développement.
Le télaprévir, autrefois appelé VX-950 a un nom commercial depuis peu, il a été dénommé Incivo®. Il sera commercialisé sous forme de comprimé pelliculé, de 375 mg.