Edito

La rentrée est là et avec elle des intentions d’action. Les effets secondaires se multiplient et nous en avons assez d’être confronté à l’impuissance des médecins, à l’immobilisme des pouvoirs publics et au cynisme des laboratoires qui refusent d’admettre ces problèmes.

Dans ce nouveau numéro, quelques-uns des effets secondaires très handicapants (ostéoporose, ostéonécrose, lymphomes, troubles de la sexualité) sont présentés une fois de plus sans que nous puissions annoncer de solutions miracles. Seuls quelques conseils de grand-mère concluent parfois ces textes. Mais c’est pour aller dans ce sens, dans l’amélioration du quotidien des séropos que nous allons organiser notre année ; lutter pour que ces effets soient considérés comme handicapant notre vie quotidienne, pour que soient mis en place de réelles améliorations, pour que la recherche soit axée sur ces problèmes, pour que les pouvoirs publics s’engage dans une prise en charge globale, pour que les laboratoires investissent financièrement dans ce domaine.

Dans le dernier numéro d’Action nous avons publié un texte " Efficacité contre toxicité " qui sortait des discours habituels et qui aujourd’hui tend à se diffuser un peu partout (voir le retour de Durban). Cela fait des années que nous acceptons de tester de nouveaux médicaments qui nous aide à survivre. Mais aujourd’hui nos corps n’en peuvent plus. Ces multithérapies nous affaiblissent par leurs effets secondaires qui vont de la fatigue, fièvre, et diarrhées, aux lipoatrophies, ostéonécroses et maladies cardio-vasculaires. De plus en plus de personnes dans le monde s’insurgent contre ces HAART (Thérapies Antirétrovirales Hautement Actives) qui apportent leur lot d’effets secondaires, faisant parfois basculer la situation de bénéfique à consternante. Des pistes pour améliorer cette situation ont été lancées : essai du Dr Fauci qui alterne semaines avec traitements et semaine sans, essais d’immunothérapie, etc. Nous allons les suivre de près.