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étude effets indésirables

lopilip [espoirs]

jeudi 3 juillet 2003

Etude de phase IV, multicentrique, de pharmaco-épidémiologique prospective de l’incidence et de la prévalence des troubles glucido-lipidiques chez des malades recevant une multithérapie antirétrovirale incluant le lopinavir/ritonavir.

à qui s’adresse cet essai ?

A 150 personnes, naïves de tout traitement antirétroviral ou déjà traitées, mais naïves d’antiprotéase, ou déjà traitées et dont le traitement comprenait une antiprotéase.

commentaire

Il ne faut pas oublier que le laboratoire Abbott est évidemment présent dans la conception et la mise en place de cette étude où le bénéfice du patient est relatif !

Au départ, cet essai devait être complémentaire des essais de l’ANRS, Cophar I et Cophar II, c’est-à-dire d’ordre pharmacologique. Alors qu’il nous semble important de connaître la corrélation entre les effets indésirables et les concentrations plasmatiques du lopinavir, l’objectif d’ordre pharmacologique est passé au second plan.

De plus, les objectifs principaux que sont l’apparition, l’importance des troubles métaboliques et la clarification de leur prise en charge, ne pourront sans doute pas être atteints au vu de la durée de l’étude. La durée de 48 semaines prévue est trop courte pour mettre correctement en évidence les modifications biologiques et morphologiques liées aux antirétroviraux, 60 semaines ou plus aurait été évidemment mieux !

quel est l’objectif de cet essai ?

L’objectif principal est l’évaluation de l’incidence et de la prévalence d’apparition ou d’aggravation des troubles glucido-lipidiques chez des personnes débutant une multithérapie comprenant le lopinavir/ritonavir (Kaletra®).

Les objectifs secondaires sont : la relation entre les concentrations plasmatiques résiduelles du lopinavir et les troubles métaboliques ; l’évolution des troubles métaboliques sous traitement hypolipémiant (régime et/ou traitement médicamenteux) ; l’évaluation de la survenue ou de l’aggravation des troubles lipodystrophiques ; l’étude des facteurs de risque de survenue de ces troubles (âge, sexe, poids, traitement antirétroviral antérieur et sa durée, charge virale, CD4, concentration plasmatique de lopinavir et de ritonavir, antécédents familiaux, etc.).

quels sont les traitements proposés ?

Les participants seront répartis en 2 bras :
 Groupe 1 : 75 personnes naïves de tout traitement antirétroviral ou déjà traitées mais naïves d’antiprotéase.
 Groupe 2 : 75 personnes déjà traitées par antiprotéase.

Le traitement prescrit est lopinavir (400 mg) et ritonavir (100 mg) sous forme de 3 capsules molles de Kaletra® 2 fois par jour au moment des repas. Si le traitement
comprend un inhibiteur non nucléosidique (névirapine ou éfavirenz) la posologie sera de 4 capsules molles de Kaletra® 2 fois par jour au moment des repas. Sont autorisés aussi les traitements antirétroviraux concomitants suivants : AZT, 3TC, abacavir, ddI, d4T, ténofovir. La mise sous traitement pour les patients naïfs se fera selon les recommandations du rapport Delfraissy.

quels sont les critères pour y entrer ?

Avoir plus de 18 ans, être infecté par le VIH, quelle que soit la charge virale et le taux de CD4, l’observance devra être optimale. Il s’agit de patients naïfs de tout traitement, ou de patients prétraités, mais naïfs de Kalétra®.

quels sont les critères d’évaluation ?

Le critère principal est l’incidence et la prévalence d’apparition ou d’aggravation des troubles glucico-lipidiques chez des patients débutant Kaletra® au sein d’une multithérapie.

Les critères secondaires sont l’incidence et la prévalence d’apparition des troubles glucido-lipidiques nécessitant une prise en charge thérapeutique ; la relation entre les concentrations plasmatiques résiduelles du lopinavir et du ritonavir avec les troubles métaboliques ; l’évolution de ces troubles sous traitement hypolipémiant ; les troubles lipodystrophiques (changement morphologiques évalués par le questionnaire de CARR, poids et mesures périmétriques).

comment se déroule l’essai ?

La durée pour chaque participant est de 48 semaines, la durée totale de l’essai de 18 mois.

A chaque visite prévue, après un mois (M1), puis à M3, M6, M9, M12, sont prévus : un examen clinique, un bilan biologique et une prise de sang pour la mesure de la charge virale, des CD4, les dosages plasmatiques de certains antirétroviraux (antiprotéases et non-nucléosides). Au début et en fin d’étude, une hyperglycémie provoquée nécessitera de rester 2 heures au laboratoire.

En cas de troubles un régime sera instauré avec ou sans statines pour une hypercholestérolémie un régime sera instauré avec ou sans fibrate pour une hypertriglycéridémie, avec ou sans antidiabétiques non insulino-secréteurs type metformine pour une hyperglycémie.

Une étude génétique concernant certains marqueurs de l’ADN responsables de la variabilité pharmacologique des antirétroviraux sera menée. Enfin un questionnaire est prévu, mais il semble trop succinct pour être vraiment utile. Sept centres sont prévus en région parisienne.

qui contacter ?

 coordinateur clinique de l’essai : Pr. Dominique Salmon-Céron, Hôpital Cochin 75014 Paris, tel : 01 58 41 21 29
 la ligne d’information d’Act Up-Paris sur les essais cliniques : le mercredi, le jeudi et le vendredi de 14h00 à 18h00, 01 49 29 44 82

grille de lecture

conditions d’entrées critères
naïfs non
pré-traités oui
charge virale indifférent
nombre de CD4 indifférent
infections opportunistes indifférent
bénéfices directs oui