Le lourd silence qui pèse sur les questions liées au VIH/sida depuis quelques années cherche à faire oublier à quel point les questions posées par la maladie continuent d’accuser l’incurie des politiques menées en France. Ces longues années d’épidémie nous ont pourtant montré combien les mesures qu’exige la lutte contre le sida réclament une évolution profonde et une réaction rapide de notre société tant sur le front du droit des minorités, que sur le traitement réservé aux étrangerEs, les politiques internationales ou le mode d’élaboration des politiques publiques.
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Action 106
Articles
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Edito
, par Emmanuel Chateau, Hugues Fischer -
Marre d’être sous-citoyenNEs
L’épidémie de sida a révélé et révèle encore, souvent tragiquement, les inégalités et discriminations dont sont victimes de nombreux groupes de populations dans notre société, à commencer par les personnes lesbiennes, gay, bi et trans’ (LGBT).
La marginalisation et la stigmatisation dont elles font l’objet les empêchent de se voir reconnaître une place dans la société et les relèguent dans la honte. Comment en serait-il autrement alors qu’on ne leur reconnaît pas les mêmes droits qu’à l’ensemble des citoyenNEs ? -
Plus de moyens pour notre santé
Même si la recherche et l’évolution de la prise en charge thérapeutique ont permis de considérablement améliorer la durée de vie d’un grand nombre de séropositifVEs, on meurt toujours du sida en France.
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Manifestation / 8 mars / journée internationale de lutte des femmes
8 mars 2007Act Up-Paris a participé à la manifestation organisée à l’appel du Collectif national pour les droits des femmes et la Marche mondiale des femmes.
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Pour un accès universel
L’épidémie de sida qui ravage les pays pauvres finit par être apparentée à une catastrophe naturelle, ce qui est parfaitement aberrant. Le sida est un fléau que l’on peut prévenir en mettant en œuvre des programmes de prévention efficaces et, s’il s’agit toujours d’une maladie qu’on ne guérit pas, c’est en revanche une maladie que l’on sait aujourd’hui traiter. A cette réserve près que les traitements adéquats demeurent inaccessibles, du fait de promesses financières non tenues et d’un système de brevets conçu dans l’intérêt de la seule industrie pharmaceutique.
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Garantir une couverture médicale et le droit au séjour
Les cinq dernières années ont vu l’accélération de la politique de fermeture des frontières.
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Pour une prise en charge égalitaire
Améliorer la prise en charge des plus malades
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Contre toute forme de pénalisation des travailleurSEs du sexe
Revenir sur la loi pour la Sécurité Intérieure de mars 2003.
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L’État doit prendre ses responsabilités
Il n’y a jamais eu en France autant de séropositifVEs qu’aujourd’hui. Depuis plusieurs années, le nombre de nouvelles contaminations se maintient à un niveau anormalement élevé. Alors que près des deux tiers de ces contaminations concernent des hétérosexuelLEs, les pouvoirs publics doivent impérativement se mobiliser et mettre en place une politique de prévention efficace qui s’adresse à toutes les tranches de la société. La reprise des contaminations dans le milieu gay exige quant à elle de nouvelles réponses, que les associations, qui assument bénévolement le travail de terrain depuis le début de l’épidémie, ne peuvent plus apporter seules. Dans un contexte de banalisation de l’épidémie et de forte démobilisation, l’État doit aujourd’hui prendre ses responsabilités en matière de santé publique.
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La précarité tue
Ces dernières années, les progrès thérapeutiques ont considérablement accru l’espérance de vie de nombreuSESx malades du sida. Pour autant, la précarité dans laquelle sont plongéEs de nombreuSESx malades anéantit la plupart des avancées réalisées sur le terrain médical. Alors que l’épidémie de sida concerne souvent des populations particulièrement précaires, la séropositivité et la durée de la maladie sont directement associées à une forte dégradation de la situation sociale des malades.