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Contre toute forme de pénalisation des travailleurSEs du sexe

mars 2007

En définissant le délit de racolage de façon extensive et en en faisant un délit passible de prison, la Loi pour la Sécurité Intérieure de mars 2003 a eu pour tristes conséquences :

 une stigmatisation de la prostitution qui rend de plus en plus difficiles les actions de prévention et un éloignement des prostituéEs des structures publiques sanitaires et sociales ;

 une instrumentalisation de la santé des prostituéEs comme lieu de pression par les forces de police qui prétendent faire de la possession de préservatif un élément constitutif du racolage ;

 des tarifs divisés par deux ou par trois qui condamnent les travailleurSEs du sexe à la précarité et leur rendent la négociation du préservatif plus difficile face à des demandes de passes non protégées sur-tarifées ;

 une surexposition aux violences physique et sexuelle de la part de passantEs, clientEs ou policierEs et une multiplication des exactions policières.

Pénaliser la prostitution c’est enfermer les prostituéEs dans des zones de non-droit et les condamner à la clandestinité ; c’est faire le jeu de l’épidémie. C’est pourquoi Act Up-Paris s’oppose à toute forme de répression de la prostitution, que celle-ci cible les travailleurSEs du sexe comme la LSI, ou leurs clientEs, comme le revendiquent certains courants des partis de gauches.