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Le « changement » ça commence quand ? ça commence mal !

Pour les sans-papiers et les putes, le « changement » attendra.

mercredi 27 juin 2012

Vendredi 22 juin 2012, un père de famille a été expulsé.
Rom de Macédoine, débouté du droit d’asile malgré la situation de sa communauté dans son pays d’origine, Sedat Kerimov a été renvoyé de force.

Le changement tant promis ne commencera manifestement pas par un coup d’arrêt aux politiques racistes de Sarkozy. Les premiers faits d’armes de Manuel Valls rappellent les plus sombres heures des ères Besson, Hortefeux ou Guéant.

Le 12 avril 2012, lors de la réunion publique « le sida, la gauche et les sujets qui fâchent » organisée par Act Up-Paris, Catherine Lemorton, représentante du PS, assurait que le PS s’engageait à une « régularisation (des sans-papiers NDLR) au cas par cas selon des critères non encore établis ».

Si cette réponse était, déjà, loin de nous satisfaire, nous n’imaginions alors pas qu’elle signifiait juste la poursuite des expulsions, telles qu’orchestrées par 5 ans de sarkozysme.
L’UMP a démantelé le droit au séjour en général, et plus particulièrement le droit au séjour pour soins, aux manettes depuis plusieurs semaines, le PS garde la même ligne : la poursuite des expulsions.

Dimanche 24 juin, Najat Vallaud-Belkacem annonçait au JDD l’ « abolition » prochaine de la prostitution en France, insistant sur les « moyens » à mettre en œuvre pour aboutir à ce vaste projet sociétal.
Pas un mot sur le délit de racolage public, la mesure phare de la ministre des droits des femmes reste la pénalisation des clients.

Le délit de racolage public, issu, en 2003 de la LSI (Loi sur la Sécurité Intérieure), a des conséquences dramatiques que les conditions de travail, de santé, de vie des travailleuRses du sexe ; la pénalisation des clientEs aura exactement les mêmes conséquences : éloignement des prostituéEs des structures de soins, de prévention, de dépistage.

Najat Vallaud-Belkacem le sait, toutes les structures de santé communautaire et de lutte contre le sida le clament, le Conseil National du Sida le confirme : d’un point de vue de santé publique, cette mesure est inique.

Najat Vallaud-Belkacem confirme ses choix criminels, elle entend décidément faire aux putes ce que Laurent Fabius a fait aux hémophiles et aux transfuséEs.

Najat Vallaud-Belkacem est complice du sida.

Act Up-Paris exige :
 l’arrêt des expulsions et la régularisation de touTEs les sans-papiers.
 le rétablissement du droit au séjour pour soins tel qu’établi en 1998.
 La démission de Najat Vallaud-Belkacem
 Que le PS, qui a les pleins pouvoirs, renonce à pénaliser les clientEs des prostituéEs et travailleuRses du sexe, et abroge immédiatement les délits de racolage public et de proxénétisme de soutien.
 Que Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé, s’empare des question du droit au séjour et du travail sexuel.