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Session Spéciale des Nations-Unies sur le VIH/sida

Marche à New York pour l’accès aux traitements

mercredi 8 juin 2011

Aujourd’hui, des centaines d’activistes venus du monde entier ont manifesté à New York pour appeler les pays riches à tenir leurs promesses et à ne pas reculer sur les objectifs d’accès aux traitements. La marche était organisée par les activistes américains d’Act Up-New York, Health GAP, Act Up-Philadelphia, Housing-Network, mais de nombreuses autres organisations étaient représentées : T.A.C (Treatment Action Campaign, Afrique du Sud), Médecins sans frontières, ALCS-Maroc et de nombreux activistes venus du Nepal, d’Indonésie, de Thaïlande, d’Inde et de Birmanie. Tous étaient venus dénoncer le double jeu des pays riches. Une représentante d’Act Up-Paris s’est exprimée devant la mission de la Commission Européenne et a demandé l’arrêt des négociations d’accords bilatéraux meurtriers. "Lives before pharmaceutical companies’s profits !" ("les vies avant les profits de l’industrie pharmaceutique).

Les activistes voulaient dénoncer le déroulé des négociations qui se tiennent depuis lundi à l’ONU entre les Etats membres, dans le but de parvenir à une déclaration finale présentée en clôture de la Session Spéciale des Nations Unies sur le VIH (UNGASS) qui se tient actuellement à New York.
L’ensemble des activistes ont interpellé les pays sur les points suivants :

 Inverser la courbe de l’épidémie, c’est possible, si l’on s’en donne les moyens : Si les pays riches augmentaient, au lieu de globalement les baisser, leurs contributions financières à la lutte contre le sida, au cours des cinq prochaines années, cela permettrait d’en effet inverser la courbe de l’épidémie (actuellement, il y a 1 mise sous traitement contre 2 personnes contaminées dans le même instant).

Parvenir à de tels objectifs c’est possible, mais il faut :
 Augmenter la contribution financière à la lutte à hauteur des besoins
 Stopper l’ensemble des accords commerciaux (FTA/ALE, ACTA, etc.) négociés actuellement qui menacent de remettre complètement en cause l’accès aux génériques à bas prix.
Depuis la première Session Spéciale des Nations Unies sur le VIH en 2001, il n’aurait été possible de mettre 6 millions de personnes sous traitements sans une chute du prix des traitements de première ligne obtenue grâce à la compétition par les génériques.
 Respecter les droits humains et les populations vulnérables telles que les pédés, les usagerEs de drogues, les sex workers, les femmes, les trans’ et les prisonniers.