« La consultation VIH : ses recommandations des experts... à la réalité »

L’annonce de la séropositivité, en 2007, recouvre encore des situations très diverses, allant du dépistage volontaire d’une infection récente jusqu’au contexte de découverte d’un Sida chez une personne en situation précaire. La prise en charge initiale et le suivi de l’adulte infecté par le VIH doivent ainsi tenir compte de problématiques multiples, incluant des préoccupations d’ordre médical mais aussi social.

Dans un contexte social toujours très stigmatisant et discriminant, les besoins de santé des personnes vivant avec le VIH doivent être pris en compte en faisant les liens avec les trajectoires de vie, les cultures et les contextes de vie. Cette approche globale est particulièrement nécessaire lorsqu’on aborde des sujets qui supposent une mobilisation des capacités à prendre soin de soi et des autres, en particulier l’observance, la prévention et la sexualité. Sans oublier, la notion de qualité de vie, malheureusement trop souvent défendue uniquement par les associations de malades. Il faut introduire aussi la notion de territoire lié à la réforme hospitalière et aux restructurations par pôle d’activités (différence entre ville et campagne ?) ainsi que la situation spécifique de certaines personnes (détenu-e-s, personnes sans papiers).

Ces enjeux sont déterminants pour continuer à agir efficacement sur la morbidité et la mortalité liées au VIH/Sida ; ils représentent un réel défi pour les équipes soignantes. La collaboration pluridisciplinaire est ici essentielle, tant à l’intérieur de l’établissement (médecins, travailleurs sociaux, soignants formés à la prévention, au soutien à l’observance, pharmaciens, psychologues.) qu’avec les acteurs de santé implantés au plus près des milieux de vie des personnes (associations, médecins et soignants libéraux et réseaux de santé, travailleurs sociaux de secteur).

Quelles sont les recommandations du groupe d’experts concernant le suivi de l’adulte infecté par le VIH ? Dans la vie de tous les jours, comment cette prise en charge globale se passe-t-elle ? Comment s’articule le travail entre les associations, les travailleurs sociaux, les médecins libéraux et les médecins hospitaliers ?

Les recommandations du groupe d’experts sont-elles appliquées correctement sur tout le territoire et à destination de toutes les personnes séropositives.

Pour répondre à ces questions, nous avons invités : Hugues Fisher (Act Up Paris/ TRT-5) ; l’équipe du SMIT de l’hôpital Purpan ; un médecin généraliste ;un médecin de la PASS de l’hôpital La Grave ; des infectiologues de l’hôpital La Grave, de l’hôpital Ducuing et de l’hôpital de Montauban.

Programme de la soirée « La consultation VIH : des recommandations des experts... à la réalité »

François Berdougo, d’Act Up Paris et membre du TRT-5 modèrera toute la ?réunion.

– 19h 30 : Accueil des intervenant-e-s et du public
– 19h45 : Dernières actualités et présentation de la soirée
– 20h00 : « Les recommandations du groupes d’experts concernant le suivi de l’adulte infecté par le VIH ; le point de vue des associations » : Intervention de Hugues Fisher (Act Up Paris ; TRT-5)
– 20h20 : débats avec la salle
– 20h35 : table ronde « Comment se passe le suivi d’une personne séropositive au SMIT à l’hôpital Purpan ? »
Participants : Danièle Marche (consultation d’observance à l’hôpital Purpan) ; Cathy Molinier (diététicienne à l’hôpital Purpan) ; Chantal Lassérre (assistante sociale à l’hôpital Purpan), Nathalie André (psychologue à l’hôpital Purpan) ; Lydie Porte (infectiologue, hôpital Rangueil et Purpan).
– 21h 00 : table ronde « Comment se passe le suivi d’une personne séropositive à Toulouse et dans la région (non suivis au SMIT) ? »
Participants : Daniel Garipuy (infectiologue à l’hôpital Ducuing) ; Florent Busato(infectiologue à l’hôpital de Montauban, sous réserve) ; Dr Razongles (médecin généraliste) ; Christian Aquilina (infectiologue à l’hôpital La Grave).
– 21h 30 : table ronde « Quel suivi est proposé aux personnes vivant dans des situations particulières (détenu-e-s, sans-papier-e-s) ? »
Participants : Lydie Porte (infectiologue à la Médecine pénitentiaire de Rangueil) ; François Prévauteau (médecin à la PASS à l’hôpital La Grave).

Cette RéPI est organisée avec le soutien de Sidaction.