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Edito

jeudi 30 octobre 2003

À Act Up-Paris, nous avons appris à nous méfier des vacances parlementaires. Cette année encore, nous avions raison d’être sur nos gardes. Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a profité du mois de juillet pour amputer le budget de l’Agence nationale de recherche contre le sida (ANRS) de 10 %, soit 4,2 millions d’euros. L’ANRS se retrouve incapable de faire un second appel d’offre et c’est l’ensemble de la recherche contre le sida qui se trouve menacé par cette coupe budgétaire, d’autant plus que les compétences de l’ANRS ont été élargies au domaine des hépatites. Au printemps dernier déjà, l’Agence était menacée de démantèlement. Seule la pression des associations et des chercheurs a poussé le gouvernement à faire marche arrière. Aujourd’hui affaiblie, la recherche publique risque d’être supplantée par la recherche des laboratoires pharmaceutiques privés, dont les études sont souvent opaques et toujours financièrement intéressées. Cette coupe budgétaire est la suite logique de la politique de santé publique menée par le gouvernement. En un an et demi de présence au ministère de la Santé, le bilan de Jean-François Mattéi est accablant. Nous voulons un véritable budget et un véritable ministre de la Santé.


Dans la version papier de Protocoles n°30, une erreur s’est glissée en page 9., dans le texte concernant la 2ème conférence de l’IAS. Au chapitre sur les effets intolérables la lamivudine est citée 2 fois comme responsable de toxicités, il s’agit en fait de la stavudine. Nous vous prions de bien vouloir corriger cette erreur que nous avons laissé passer.