Le collectif Oui Oui Oui salue le vote de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Cette loi constitue une avancée vers l’égalité des droits.
Oui Oui Oui tient cependant à souligner que cette victoire est bien amère.
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Le collectif Oui Oui Oui salue le vote de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Cette loi constitue une avancée vers l’égalité des droits.
Oui Oui Oui tient cependant à souligner que cette victoire est bien amère.
A l’appel d’Act Up-Paris et de plus de 80 organisations signataires, 15 000 personnes se sont rassemblées pour l’égalité et contre la haine homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe aujourd’hui à Paris, place de la Bastille.
Historiquement, les associations de lutte contre le sida ont toujours soutenu l’égalité des droits. C’est une question de principe, mais c’est surtout une nécessité concrète : quand nos amants crevaient au début de l’épidémie, le rejet et l’absence de droits étaient la règle. Or une politique de lutte contre le sida efficace a pour préalable la fin de l’exclusion sociale et juridique des populations touchées.
Nous relayons ici un texte élaboré par un collectif d’individuEs en
réaction au déversement de haine homo-lesbo-transphobe de ces
dernières semaines, à l’agitation de divers groupes fascistes sur les
questions d’égalité des droits hétérosexuels-homosexuels (en
particulier les manifestations de ce week-end) et à la complaisance
étatique pour ce torrent d’homo-lesbo-transphobie.
Aujourd’hui se tient le procès que Patrick Jacquin, recteur de Notre-Dame-de-Paris, a intenté au civil à Act Up-Paris et certainEs de ses membres. Selon lui, nous aurions atteint à « la liberté religieuse, au libre exercice du culte et à l’affectation cultuelle » en organisant un mariage symbolique de deux femmes dans la cathédrale, le 5 juin 2005. Patrick Jacquin demande un euro de dommages et intérêts, 10 000 euros de frais d’avocatEs et la publication de la décision judiciaire dans 5 organes de presse, à hauteur de 10 000 euros chaque. Nous pouvons donc être condamnéEs à payer 60 000 euros, ce qui revient à ruiner l’association, à nous contraindre de sacrifier des activités de prévention ou de défense des malades, voire à fermer nos portes.