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Front du sida et de l’homophobie.
Les cantonales ouvrent l’ère de la haine.
lundi 28 mars 2011
Un électeur sur dix a donné sa voix au Front National au deuxième tour des cantonales.
Cela se traduit par l’élection de plusieurs conseillers généraux défendant ouvertement une idéologie de la haine, de la xénophobie et des discriminations contre les minorités
Un électeur sur dix a donné sa voix au Front National au deuxième tour des cantonales.
Cela se traduit par l’élection de plusieurs conseillers généraux défendant ouvertement une idéologie de la haine, de la xénophobie et des discriminations contre les minorités. Ces conseillers ont pour attribution la mise en œuvre de la politique d’action sociale et sanitaire [1].
En centrant le débat sur l’immigration et l’insécurité, l’UMP a provoqué son propre désaveu et le report de ses voix sur le FN. Les jeux troubles de certains membres du gouvernement avec des dictateurs ont renforcé l’abstention.
Ces résultats, ainsi que la convergence des idées de l’UMP et du FN, font craindre un véritable front uni de la droite et de l’extrême droite pour 2012.
Ce front xénophobe et homophobe doit mobiliser un front des minorités en colère.
Car nous avons des raisons d’être en colère :
– la droite dite républicaine a fragilisé encore plus les sans-papiers, en leur retirant une couverture santé gratuite, ceci contre l’avis des associations, des médecins et de ses propres administrations. En incitant à reporter les soins, cette décision aura pour conséquence l’apparition de pathologies plus graves et la reprise des infections telles que le sida.
– la droite dite républicaine a remis en cause le droit au séjour pour soins. Ce qui implique que notre gouvernement va expulser des personnes malades sous le prétexte qu’un traitement - même inaccessible - existe dans leur pays
– la droite dite républicaine a refusé toutes les propositions de loi faites par la gauche sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe. Ce qui implique le mépris de nos amours.
– la droite dite républicaine a refusé, l’apposition de la mention du PaCs sur l’acte de décès de nos partenaires.
Ce qui implique la négation d’années entières de vie commune [2].
– la droite dite républicaine a refusé, dans le cadre des lois de bioéthique, l’ouverture aux procréations médicalement assistées, en dehors de toute justification pathologique.
Ce qui implique le mépris du désir d’enfants des lesbiennes, gai, bi trans.
Le FN s’est déjà prononcé à notre place sur le mariage. Ne laissons pas la droite gérer nos vies : nous devons imposer nos exigences, faire respecter nos droits et notre santé.
Mobilisons nous pour 2012 !
Act Up-Paris exige :
– l’accès au mariage et à la parenté pour les lesbiennes, gai biEs et trans.
– une prévention à la hauteur de l’épidémie, avec un rehaussement des financements attribués à la lutte contre le sida
– le respect du droit au séjour pour soins et la préservation de l’Aide médicale d’Etat [3]
– le respect du droit d’asile pour les lesbiennes, gai, biEs et trans discriminéEs dans leur pays d’origine en raison de leurs orientations sexuelles et de leurs identités de genre.