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Celebration & Safe Week [acte IV]

L’Institut National de Prévention et d’Éducation à la Santé ne fait pas son travail de prévention

mercredi 9 juin 2004

Du 5 au 11 juin, les militantEs d’Act Up-Paris, vous convient à célébrer une semaine d’actions autour de l’égalité des droits et de la prévention. Chaque jour, Act Up-Paris mènera une ou plusieurs actions sur ces thèmes.

Aujourd’hui, mardi 8 juin, Act Up-Paris a zappé l’Institut National de Prévention et d’Éducation à la Santé (INPES), qui a notamment pour charge de coordonner les actions d’information et de prévention du vih/sida. Or, cette administration ne fait pas son travail.

Les campagnes de prévention sont toujours aussi espacées dans le temps, et aussi peu visibles. La dernière campagne, en décembre dernier, a brillé par sa nullité : on n’y entendait même pas le mot « sida ». Elle est passée totalement inaperçue : de l’argent gâché pour un message inaudible.

L’INPES a pour rôle de fournir les associations en préservatifs, masculins ou féminins, en gel et en brochures de prévention. Or, il est à chaque fois extrêmement difficile d’obtenir ce matériel. Act Up-Paris a pu récemment en obtenir, mais après avoir bataillé pendant plusieurs semaines. D’autres associations n’ont pas cette chance, et sont obligées de payer pour des capotes et du gel.

L’INPES n’assure pas un travail de promotion du fémidom, alors qu’il s’agit d’une alternative fiable à la capote, trop peu connue, mal diffusée et trop chère.
Les dernières données de la déclaration obligatoire de vih/sida confirme toutes les alertes que nous lançons depuis des années. L’épidémie explose chez les hétérosexuelLes, notamment les femmes. Elle progresse de façon alarmante chez les homosexuels. Au lieu de tout faire pour enrayer cette dynamique, l’INPES, et derrière elle Philippe Douste-Blazy, se contente de ce que les pouvoirs publics n’ont cessé de faire depuis des années : produire des campagnes inintéressantes et peu visibles ; gérer la pénurie de matériel de prévention ; et déléguer aux associations le travail qui revient aux pouvoirs publics. Dans ces conditions, on voit mal comment l’épidémie pourrait être enrayée.

Act Up-Paris exige de l’INPES :
 des campagnes visibles, ciblées, efficaces, sans fausse pudeur, dans les médias grand public, de façon permanente ;
 la diffusion sans restriction du matériel de prévention aux associations et aux structures de prévention ;
 la promotion du fémidom et des campagnes d’accès à 15 centimes d’euros.