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Logement social à Paris : la préfecture n’assume pas son rôle

lundi 5 mai 2003

Aujourd’hui, un quinzaine de militants d’Act Up-Paris ont zappé la préfecture de Paris.

La préfecture de Paris possède un contingent de 1200 appartements, dont 480 sont supposés être affectés aux personnes les plus défavorisées, entre autres les bénéficiaires du RMI et de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). 49 demandes, conformes aux critères exigés, ont été déposées à la préfecture par des associations parisiennes de lutte contre le sida. Elles n’ont toujours pas trouvé de réponse. Certaines de ces demandes datent déjà de décembre 2000.

Pour l’année 2002, seules 10 propositions de logement ont été faites par la préfecture. Elles n’ont été suivies que de 5 signatures effectives de contrat. Une des grandes spécialités de la préfecture est en effet d’offrir des logements totalement inadaptés à la demande (un studio minuscule pour un couple, par exemple). Les rares demandeurs qui reçoivent une réponse sont donc obligés de la refuser.

De plus, les critères de priorité ne sont pas respectés. La préfecture doit s’occuper prioritairement du relogement des personnes ayant subi une expulsion locative, et du relogement des familles nombreuses. Or, à plusieurs reprises, dans l’une ou l’autre de ces situations, la préfecture s’est montrée incapable de proposer de solutions, et il nous a fallu intervenir auprès de la Mairie de Paris.

Malgré la mise en place par la préfecture d’un référent en contact avec les associations de lutte contre le sida, nous ne constatons aucun progrès. Les excuses avancées par la préfecture (manque de personnel, problèmes de fax et de téléphone, etc.) sont pitoyables face à la situation des personnes précaires, et parmi elles les personnes atteintes du VIH.

Aujourd’hui, les structures d’hébergement d’urgence, les hôtels sociaux et les appartements de coordination thérapeutique sont totalement saturés. C’est pourquoi tout doit être fait pour assurer aux personnes un logement social de droit commun adapté à leur demande et à leurs besoins.

Nous demandons à la préfecture de Paris d’assumer ses responsabilités en matière de relogement. Faute de quoi, elle condamne des personnes atteintes par le VIH à vivre dans des conditions totalement incompatibles avec leur état de santé.


Communiqué de la Plateforme Interassociative du Logement Sida (PILS) [1]

Des logements de la préfecture pour les séropositifs

Depuis 2001 la PILS, créée sur le constat de dysfonctionnements dans les dispositifs d’accès au logement autonome des personnes infectées par le VIH regroupe des associations ou fondations. Dans le cadre d’un travail en partenariat avec différents réservataires permettant l’accès à un premier logement, nous tentons vainement des démarches auprès des services de la Préfecture de Paris.

En effet, lors de la dernière rencontre avec la Préfecture en mai 2002, le service nous confirmait un contingent de 1200 appartements dans Paris intra-muros dont 40% relève du contingent Préfectoral, et uniquement sur un parc locatif PLA et PLATS. Soit réservé auprès des personnes les plus défavorisées, celle-là même que nos associations accompagnent.

Malgré les 50 commissions annuelles, seulement 5 relogements ont abouti pour l’année 2002. Or 49 dossiers de demandeurs urgent sont toujours en attente d’une proposition, dont certain depuis décembre 2000.

Il nous paraît urgent qu’une transparence dans les modalités d’attribution des relogements soient trouvée.


[1à laquelle appartient Act Up-Paris