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Action 130 - revendications

droits sociaux

jeudi 1er décembre 2011

revenus

Parmi les séropos, le taux de chômage est de 18,1%. La moitié des séropos en France vit en dessous du seuil de pauvreté. Leur revenu médian est de 780 euros. On ne peut pas se soigner, ni vivre correctement, dans de telles conditions. Lutter contre le sida, c’est donc lutter contre la précarité.

Il est indispensable de revaloriser réellement la pension d’invalidité, l’Allocation Adulte Handicapée (AAH) et tous les minima sociaux. Il faut en faciliter l’accès, notamment réduire les délais de traitement des dossiers d’AAH et prolonger sa période de validité.

À terme, il faut mettre en place un revenu d’existence dont le montant soit au moins égal au SMIC et indépendant des revenus du/de la conjointE, partenaire de PaCS ou d’union libre.

Pour les séropos qui peuvent et veulent travailler, la France doit rattraper son retard en matière d’adaptation de l’emploi aux handicaps, notamment aux handicaps évolutifs que peut causer le VIH. La revalorisation du SMIC sera aussi profitable aux séropos qui travaillent.


logement

L’accès au logement cristallise les discriminations dont font l’objet les personnes vivant avec le VIH . Moins de la moitié d’entre elles dispose d’un logement personnel (rapport Yéni 2008), tandis que le logement est un facteur de santé déterminant.

Comment en effet se soigner correctement dans des conditions précaires d’hébergement  ? L’absence de domicile fixe est le principal facteur de risque de mauvaise observance des traitements, qui est particulièrement vitale dans l’infection à VIH.

Or, l’obtention et la conservation d’un logement stable et décent sont rendues plus difficiles du fait du lien inextricable entre VIH et précarité : l’impact de la maladie
sur l’emploi et donc sur les revenus,
et l’insuffisance des prestations sociales,
ne permettent pas aux malades de se loger convenablement.

Les solutions d’hébergement médical, qui incluent un accompagnement, comme les appartement de coordination thérapeutique (ACT), initiés en 1994 par les malades du sida, sont en nombre insuffisant.
Et souvent occupés, faute de mieux, par des malades qui pourraient prétendre à des logements indépendants, de droit commun.

Il y a donc urgence à garantir le caractère prioritaire des personnes séropositives dans l’attribution des logements sociaux
et à augmenter le nombre de logements accessibles aux revenus les plus modestes.