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REPRÉSENTATIONS

Une RH aux UEEH

mercredi 1er septembre 2010

Cet été, Act Up a tenu sa Réunion hebdomadaire (RH) aux Universités d’été euroméditerranéennes des homosexualités (UEEH).

L’actualité du VIH a été débattue par une trentaine de LGBT en 3 heures. Á l’ordre du jour : l’enquête PREVAGAY, la santé sexuelle des gouines et l’homophobie en Ouganda.

 Le premier point a permis de présenter les résultats de l’enquête PREVAGAY menée dans des commerces parisiens, auprès 886 gays, dont presque 20 % d’hommes vivant en régions, en avril et juin 2009. Composée d’un test de dépistage au VIH et d’un questionnaire sur les données comportementales Prevagay a pour objectif la connaissance de l’incidence au VIH chez les gays. Le nombre de séronogatifs qui se contaminent au VIH chaque année donne l’incidence, c’est l’indicateur de la dynamique de l’épidémie : sur 100 gays séronég, 8 (7,5%) se contaminent chaque année. De plus, le taux de prévalence qui rapporte le nombre de séropositifs à la population envisagée, est de 17,7% : un gay sur cinq est séropositif ! Les membres de la RH étaient étonnés du peu de communication autour de ces chiffres. Un intervenant a parlé des débuts de l’épidémie en Belgique et le déni de certains membres de la communauté. L’enjeu est de diffuser largement ces données qui motivent l’usage de la capote.

 Le point sur la santé des gouines a montré le manque d’études disponibles sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles dans cette population. Du fait de la quasi-absence de prévention ciblée, et parce qu’elles se sentent peu concernées, les lesbiennes ont trop tardivement recours aux dépistages. Lorsqu’elles ont des rapports sexuels avec des hommes, l’usage du préservatif n’est pas automatique. Les discriminations associées aux pratiques sexuelles des gouines ont été évoquées. Les trans pédés gouines présentEs ont exprimé leur intérêt pour la question de la visibilité des gouines. Il est apparu nécessaire de favoriser la création d’espaces non mixtes pour favoriser l’empowerment.

 Usaam, activiste récemment arrivé en France, a témoigné de l’homophobie d’Etat ougandaise où après la publication de sa photo dans les médias, il a fait l’objet de menaces de mort, entre autres de la part des autorités locales. Le débat a tourné autour des moyens d’action des militantEs du Nord afin de soutenir les activistes africainNEs. Selon Usaam les campagnes de protestation organisées en Europe sont utiles. Le lobbying auprès des responsables religieux du Nord est une vraie piste d’action.