Accueil > Droits Sociaux > Handicap : l’Elysée ment ! Nicolas Sarkozy doit s’excuser auprès des (...)

Handicap : l’Elysée ment ! Nicolas Sarkozy doit s’excuser auprès des malades du sida

mercredi 11 juin 2008

Le compte-rendu officiel du Conseil des ministres diffusé ce jour par le service de communication de l’Elysée officialise un mensonge. En effet, en conclusion de son volet relatif à la Conférence nationale sur le handicap qui s’est tenue hier à Paris, on peut lire dans ce compte-rendu : « Cette conférence, qui a réuni tous les acteurs associatifs et institutionnels du handicap, confirme le caractère prioritaire de la politique menée en faveur des personnes handicapées ».

Cette affirmation est totalement contraire à la vérité. En effet, hier, les militantEs des deux plus grandes associations nationales de lutte contre le sida , Act Up-Paris et Aides, ont été excluEs de force, de cette conférence. Les deux militantes d’Act Up-Paris, invitées nommément, ont été sommées de suivre, sans discution possible, des membres du service de sécurité de la conférence, et mises à l’écart avec pour seule explication qu’il s’agissait de suivre une directive de l’Elysée. Parmi ces militantEs physiquement empêchéEs d’assister à cet événement, figurait la co-présidente d’Act Up-Paris, elle-même séropositive reconnue handicapée à 80%.

Mardi, Nicolas Sarkozy a mis à la porte les malades du sida et les activistes. Mercredi il veut faire croire que sa politique sur le handicap est élaborée en concertation avec tous les « acteurs » concernés. Cette attitude est inadmissible et nous met en colère.

C’est la raison pour laquelle depuis ce matin, les militantEs d’Act Up-Paris téléphonent sans relâche à l’Elysée et aux ministères concernés par la politqiue du handicap pour obtenir des explications sur les raisons pour lesquelles les associations de lutte contre le sida ont été exclues de la Conférence nationale.

Act Up-Paris exige
 que le chef de l’Etat s’excuse publiquement auprès des malades du sida pour l’affront qu’il leur a fait subir lors de la Conférence sur le Handicap ;
 qu’il prenne en compte l’ensemble des critiques émises par les associations contre la politique annoncée hier ; en effet la principale demande des associations : avoir un revenu d’existence décent à été purement et simplement écartée au profit d’effets d’annonces en complet décalage avec la vie des personnes handicapées ;
 qu’il mette désormais en œuvre une concertation digne de ce nom avec les associations concernées, et ce pour l’ensemble de ses politiques sociales et de santé.