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L’Allemagne compte ses sous, l’Afrique compte ses mortEs

G8 Finances à Essen

vendredi 9 février 2007

Aujourd’hui, une quinzaine de militantEs d’Act Up-Paris manifestent
devant l’ambassade d’Allemagne, alors que s’ouvre à Essen la réunion
des ministres des finances des 8 pays les plus riches (G8-Finances).
Les activistes ont déployé d’immenses pancartes représentant Peer
Steinbrück, ministre des Finances allemand, et son homologue
français, Thierry Breton, sur lesquelles elles-ils ont jeté du faux
sang. Act Up-Paris dénonce l’inaction du G8-Finances en matière de
financement de la lutte contre le sida et l’indifférence de son
président, qui refuse d’inscrire cette question à l’ordre du jour.

Des promesses vides

Le 11 juin 2005, le G8-Finances s’était engagé pour l’accès universel
aux traitements contre le sida d’ici 2010. Or, depuis, aucun effort
financier coordonné n’a été consenti, aucune négociation n’a même été
entreprise pour que cet objectif soit réalisé. Deux ans ont été ainsi
perdus, comme si des promesses seules suffisaient à sauver les vies.

L’indifférence de Peer Steinbruck tue

L’Allemagne préside le G8 cette année. Jusqu’à présent, Peer
Steinbrück a refusé d’inscrire à l’ordre du jour de la réunion du G8-
Finances la question du financement de la lutte contre le sida, donc
de la réalisation effective des promesses de juin 2005. Peer
Steinbrück bloque donc l’accès universel aux traitements contre le
sida. Cette pandémie a déjà tué près de 30 millions d’être humains,
et continuer de causer 10 000 mortEs chaque jour. Mais cette hécatombe
n’est pas une priorité pour Peer Steinbrück. L’Afrique, l’Asie,
l’Europe de l’Est et la Russie peuvent mourir. Le G8-Finances de Peer
Steinbrück n’en a cure.

Act Up-Paris exige :
 que Peer Steinbrück s’engage à mettre à l’ordre du jour du G8-
Finances qu’il préside, la question d’un plan de financement
permettant de traduire en actes son engagement de juin 2005 à arrêter
l’hécatombe d’ici 2010 ;
 que Thierry Breton demande publiquement à son homologue allemand
que l’agenda du G8-Finances traite de cette question en priorité.