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« Nouveau » gouvernement et nomination du ministre de la santé : le triomphe de l’arrogance, du mépris et de l’incompétence en matière sanitaire

vendredi 3 juin 2005

La nomination du « nouveau » gouvernement confirme que la « nouvelle impulsion » à laquelle le président Chirac a appelé dimanche dernier n’est qu’une nouvelle farce. Jacques Chirac et Dominique de Villepin se sont livrés à un simple jeu de chaises musicales.

Le nouveau ministre de la santé s’appelle Xavier Bertrand. L’ancien secrétaire d’Etat au démantèlement de l’Assurance maladie s’est fait connaître des malades par son mépris et son arrogance. Il est un des actifs artisans de la réforme de la Sécu qui a imposé aux malades un impôt sur la santé et menace la coordination des soins par l’introduction d’un médecin traitant ou de protocoles de soins coercitifs.

Cet homme a imposé sa vision purement gestionnaire de la santé, qui privilégie les économies sur les vies, la santé et la prévention. Ainsi lors d’un entretien avec le président d’Act Up-Paris au sujet de la réforme de la Sécurité sociale, en juillet 2004, Xavier Bertrand a osé dire que l’introduction d’un forfait d’un euro pour chaque consultation ou acte médical permettait de « responsabiliser les malades ». Les malades du sida, les cancéreux, les diabétiques, etc, qui consultent plus que les personnes en bonne santé et qui donc paieront plus, sont des « irresponsables » pour Xavier Bertrand.

Voilà la personne qui a été nommée ministre de la santé : un homme qui insulte les malades et les handicapés, et porte sur elles/eux le soupçon systématique de la fraude.

S’il veut prétendre à une quelconque légitimité, Xavier Bertrand doit immédiatement changer de discours et de pratiques. Faute de quoi, nous ferons tout pour l’amener à la démission.

Nous exigeons notamment de lui :
 qu’il abroge la réforme de la Sécurité sociale, en particulier les dispositions les plus hostiles aux malades ;
 qu’il ouvre la couverture maladie universelle (CMU) aux étrangers sans-papiers.