Au Mandala, la vie d’un pédé ne vaut pas trois centimes

Dimanche 6 juin 2004, dans le cadre de la « Celebration Safe Week » une quinzaine de militantEs d’Act Up-Paris ont zappé le Mandala. En effectuant des visites dans ce sex-club, nous constatons que la prévention contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH y est trop peu présente. Nous n’avons pas reçu de capotes à l’entrée. Il n’y a qu’un petit panier presque vide de capotes. Il n’y a ni distributeurs de gel dans les cabines ni préservatifs. Les vidéos diffusées sont unsafes.

Nous demandons seulement que le Mandala remplisse au mieux son rôle d’acteur de prévention. Il pourrait se fournir en capotes auprès du SNEG à trois centimes l’unité. Malheureusement, la santé de sa clientèle ne préoccupe pas cet établissement.

Pour l’avoir déjà zappé en 1997, le Mandala sait que nous avons mis en place une charte de responsabilité avec le SNEG, Aides et Sida Info Service afin d’aider les établissements signataires de prendre les meilleures mesures en faveur de la prévention et de l’hygiène. Cette charte fonctionne comme un label. C’est-à-dire qu’un établissement qui s’engage à en respecter les consignes se verra cité comme un établissement responsable dans la presse gay.

A l’inverse, les établissements qui manifestent une totale désinvolture à l’égard de la prévention au sein de leur établissement risquent des actions publiques de notre part. Les autres sont donc également prévenus. La Celebration Safe Week ne fait que commencer.