Oui à la prévention. Non à la répression

Ce projet de loi consiste, selon son auteur, à « sanctionner les personnes conduisant sous l’emprise de drogues […] en autorisant le contrôle aléatoire de tout conducteur de véhicule à l’instar de ce qui est déjà pratiqué dans la lutte contre l’alcool au volant. »

Act Up-Paris rappelle que la présence dans le sang ou l’urine de produits psychoactifs ne prouve aucunement que le sujet contrôlé est sous l’emprise du produit trouvé. On peut avoir consommé une drogue la veille d’un voyage en voiture et être parfaitement apte à conduire au moment du départ. Monsieur Dell’Agnnola confond l’usage de psychotropes et l’état des usagers de drogues.

Act Up-Paris rappelle à Monsieur Dell’Agnola, lorsqu’il écrit : « Les officiers ou agents de la police judiciaire font procéder sur [le conducteur] à des analyses et examens médicaux, cliniques et biologiques en vue d’établir la réalité de l’infraction [(la conduite sous l’influence de drogues)] », qu’il n’existe pas actuellement de technique permettant de mesurer l’état d’un conducteur par rapport aux produits psychoactifs qu’il aurait consommé. Cette proposition de loi n’a pas pour but l’amélioration de la sécurité routière, mais la chasse aux usagers de drogues.

Act Up-Paris revendique le droit à la consommation de drogues à usage thérapeutique comme récréatif. Nous dénonçons les morales qui combattent ce que nous revendiquons : le droit au plaisir.

Nous rappelons que notre discours, comme tous les discours de réduction des risques liés à l’usage de drogues, appelle à ne pas conduire sous l’emprise de produits stupéfiants.

Act Up-Paris exige, à l’instar de ce qui est pratiqué pour l’usage d’alcool au volant, un programme de prévention en direction des usagers de substances psychoactives sur le comportement à adopter face à la conduite automobile.