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Revalorisation des minima sociaux

On ne peut pas vivre et se soigner sous le seuil de pauvreté

Manifestation « Ni Pauvre, Ni Soumis », samedi 27 mars à 13h30, parvis des Droits de l’Homme à Paris

samedi 27 mars 2010

Le 29 mars 2008, plus de 35 000 personnes en situation de handicap ou
de maladie invalidante manifestaient à Paris pour dénoncer leurs
conditions de vie et le mépris des pouvoirs publics à leur encontre. 2 ans plus tard, la situation a empiré, tant en termes de mépris que
de pouvoir d’achat.

Sida, handicap, précarité ; le rôle de la politique

Malgré la maigre augmentation de l’AAH (allocation adulte handicapé)
consentie par Nicolas Sarkozy, la majorité des personnes handicapées
ou malades vit toujours en dessous du seuil de pauvreté [1].
Sous couvert de « la crise », le gouvernement appauvrit, précarise et
exclut des soins des populations déjà fragiles. Il refuse d’assurer
aux bénéficiaires de l’AAH une couverture santé intégrale. Il a mis
en place des impôts sur la maladie et le handicap, comme les
franchises médicales. Il augmente le forfait hospitalier, dérembourse
près de deux cents médicaments, démantèle l’hôpital public, remet en
cause le 100 % Sécurité sociale pour les malades en Affections Longue
Durée. De plus, des malades et des handicapéEs n’ont pas droit à
l’AAH, ou à une AAH réduite : les sans-papierEs, par exemple, ou les
prisonnierEs.

Le taux de chômage des personnes vivant avec le VIH est 2 fois plus
important que celui de la population générale, et sa durée 4 fois
plus importante. Près d’un quart d’entre elles ne dispose pas d’un logement personnel [2].

2012 : les handicapé-es et les malades sanctionneront électoralement l’UMP

Dans 2 ans, nous aurons à sanctionner la politique menée par l’UMP.
Nous nous souviendrons alors que Nicolas Sarkozy et les
parlementaires de la majorité ont choisi d’offrir près de 15
milliards d’euros par an aux foyers les plus riches par le biais du
bouclier fiscal, puis d’augmenter le reste à charge de 12 millions de
personnes handicapées ou malades, d’augmenter la seule contribution
des malades au système de Sécurité Sociale, de fiscaliser les
indemnités versées aux accidentéEs du travail, et, dans le même
temps, d’injecter plus de 10 milliards dans le capital des grands
établissements bancaires.

Il ne s’agit pas de contraintes économiques mais bien d’un choix
politique. Les dizaines de milliers de personnes handicapées qui
manifestent, leurs proches, leurs soutiens, sauront s’en souvenir.

Act Up-Paris exige :
 l’augmentation du seuil d’accès à la CMU (Couverture Maladie
Universelle) complémentaire et son accessibilité aux allocataires de
l’AAH ;
 la suppression des mesures de régression sociale et des charges
liées à la santé des personnes précaires : forfait hospitalier,
franchises, déremboursements de médicaments ;
 un revenu d’existence à la hauteur du SMIC et la revalorisation de
tous les minima sociaux.

SIDA : la précarité tue


[1Montant de l’AAH : 681,63€ ; seuil de pauvreté : 910€

[2Enquête Vespa, Elaboration du Plan National de lutte contre le VIH