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Revalorisation des minima sociaux : Act Up-Paris gache le diner de Martine Aubry

mercredi 14 janvier 1998

Ce soir, Martine Aubry dîne chez Alain Minc avec quelques chefs d’entreprise.

Act Up-Paris a jugé bon de troubler ce dîner, en rappelant une exigence formulée par les malades du sida : la revalorisation de l’AAH (allocation adultes handicapés). Une cinquantaine de militants d’Act Up, auxquels se sont joints des chômeurs en lutte, ont manifesté sous les fenêtres du 225 rue de l’université, jusqu’à l’intervention de la police.

L’AAH fait partie de ces minima sociaux dont le montant s’est perpétuellement dégradé. Lors de sa création en 1975, elle correspondait à 80% du SMIC. Aujourd’hui cette proportion est tombée à 51%. Comment espérer vivre avec 3470 F par mois quand on est malade ?

La revalorisation de l’AAH est une des plus anciennes revendications d’Act Up-Paris.
Avec le mouvement lancé par les chômeurs, auquel nous participons, ce combat trouve une actualité particulière : c’est tout le système des allocations qu’il faut revoir.

Au 1er trimestre 1997, 69% des nouveaux cas de sida déclarés concernaient des personnes éloignés du système de soins par la précarité ou l’absence de droits. 41% d’entre elles ignoraient leur statut sérologique. Nous exigeons donc la revalorisation de tous les minima sociaux. Parce qu’avec le sida, la précarité tue.