Accueil > International > Sarkozy : leader européen de la pingrerie et du mensonge

Contribution française au financement de la lutte internationale contre le sida

Sarkozy : leader européen de la pingrerie et du mensonge

vendredi 20 juin 2008

« Je me suis engagé à l’accès universel au traitement du sida en 2010 ». « La France va consacrer un milliard de dollars par an à la santé en Afrique ». Telles étaient les promesses qu’avait faites Nicolas Sarkozy envers les 33 millions de séropositifVEs de la planète le 8 juin 2007, lors du sommet du G8. Un an après, Nicolas Sarkozy n’a même pas réalisé la moitié de son engagement [1]. Pendant ce temps, 2,2 millions de malades du sida sont morts, et 8 000 malades supplémentaires décèdent chaque jour.

Alors que Nicolas Sarkozy exercera la présidence de l’Union Européenne à partir du 1er juillet, son insistance pour se soustraire à ses engagements européens en matière d’aide aux pays pauvres lui fait perdre toute crédibilité. En effet, la France s’était engagée en 2003 à atteindre en 2012 le maigre taux de 0,7% du PIB consacré à l’aide aux pays pauvres. Hier, le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet a reconnu, lors d’une conférence de presse, que Nicolas Sarkozy avait repoussé le respect de cet engagement jusqu’au milieu de son éventuel deuxième mandat : 2015 [2].<br class='autobr' />
]&gt;</span>
www.whitehouse.gov/news/releases/2008/06/20080605-2.html" class="spip_out" rel="external">www.premier-ministre.gouv.fr.]]. De même, le chanteur Bono a critiqué la présidence française et ses promesses brisées, lors d’une conférence de presse à Paris mercredi 18 juin.

Le roi est dorénavant nu : pour les malades du sida et pour ses propres homologues, Nicolas Sarkozy est avant tout le leader des promesses brisées, de la pingrerie, et de l’indifférence face aux malades du sida dont il avait pourtant promis de sauver la vie.

Act Up-Paris appelle Nicolas Sarkozy à arbitrer, lors du conseil des ministres du 25 juin prochain portant sur le budget 2009-2011 d’aide aux pays pauvres, en faveur d’un budget qui respecte ses propres engagements, à consacrer 1 milliard par an pour la santé en Afrique et à se rapprocher rapidement des 0,7% d’aide.


[1D’après les chiffres officiels, l’Etat français consacrerait au plus 270 millions d’euros par an à la santé en Afrique, soit 400 millions de dollars :
 Fonds mondial : 165 millions par an pour la santé en Afrique, sur une contribution globale française de 300 millions d’euros par an (www.theglobalfund.org) ;
 Agende Française de Développement : 30 millions d’euros par an pour la santé en Afrique, sur environ 40 millions pour la santé au global (www.afd.fr) ;
 Fonds Européen de Développement : 22 millions d’euros par an pour la santé en Afrique, sur une contribution globale française au FED de 820 millions d’euros pour 2009 (www.senat.fr), dont 3% pour la santé (www.concordeurope.org), et dont 90% pour l’Afrique ;
 Fonds de Solidarité Prioritaire + Assistance Technique + OMS/ONUSIDA + ESTHER + Crédits de Recherche : 30 millions d’euros par an pour la santé en Afrique (www.diplomatie.gouv.fr) ;
 Banque Mondiale/Agence : 2,5 millions d’euros par an de prêts pour la santé en Afrique, sur 50 millions d’euros de prêts en santé par an au global (http://siteresources.worldbank.org) dont seuls des fonds 5% proviennent de la France ;
 UNITAID : 0 euros, puisque cette contribution directe des passagers aériens français n’est officiellement pas comptabilisée comme de l’aide d’Etat, mais de l’aide privée.