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Communiqué de presse – Act Up-Paris – STRASS

Les femmes de l’UMP : le choix du sida, de l’obscurantisme et de l’atteinte à la dignité des femmes

mercredi 11 avril 2012

Après deux secrétaires nationaux il y a 10 jours, ce sont des « femmes de l’UMP [1] » qui dénoncent la proposition de François Hollande d’abolir le racolage passif.

La réaction tardive aux propos du candidat socialiste s’apparente avant tout à une justification bricolée face au communiqué d’associations de lutte contre le sida et d’organisations défendant les travailleurSEs du sexe.

Les signataires font semblant d’ignorer que le candidat socialiste répondait à un site de lutte contre le sida. Elles font semblant d’ignorer les alarmes qu’ont tirées scientifiques et associations sur les actions de prévention bloquées, sur la mise en danger des personnes que constitue cette mesure de répression. Avec les femmes de l’UMP, c’est donc le choix de plus de sida qui prévaut.

Les signataires font semblant d’ignorer que l’UMP et le PS marchent main dans la main pour assurer plus de répression avec la pénalisation des clients. Elles prétendent que la loi aurait permis d’orienter les travailleuses du sexe vers les services sociaux. Il s’agit d’une ineptie démentie par toutes les expertises de terrain et par un rapport parlementaire, validée à l’unanimité par les éluEs de l’UMP. Au contraire, la réalité le montre, la répression a accru la dépendance de travailleurSEs du sexe aux réseaux ; la LSI a fait le jeu des proxénètes.

Tout cela a déjà été dit. Le communiqué des femmes de l’UMP s’apparente à un refus de la réalité, celle du sida, celle du terrain, celle du reél. Quand on est à l’UMP, qu’on soit un homme ou une femme, on est dans l’idéologie, la haine des minorités, le délire répressif, l’obscurantisme le plus crasse.


Les femmes de l’UMP osent en appeler à la dignité des femmes. Les femmes représentent 14 % des députés de ce parti ; l’UMP réduit les financements dédiés à la santé et au droit des femmes à disposer de leur corps. C’est l’UMP elle-même qui est une atteinte à la dignité des femmes.


[1Nadine Morano, Délégué générale de l’UMP, Michèle Tabarot, Députée des Alpes-Maritimes et Déléguée générale de l’UMP, Valérie Rosso-Debord, Députée de Meurthe-et-Moselle et Déléguée générale adjointe de l’UMP, Catherine Vautrin, Députée de la Marne et Déléguée générale adjointe de l’UMP, Marie-Anne Montchamp, Conseillère politique de l’UMP, Claude Greff, Conseillère politique de l’UMP, Salima Saa, Secrétaire nationale l’UMP