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Cinquième journée nationale algérienne contre l’homophobie

Homophobie internationale et égalité des droits : un enjeu de santé publique

jeudi 13 octobre 2011

Act Up-Paris a lancé début octobre une campagne de levée de fonds afin de réaffirmer ses revendications concernant l’égalité des droits entre homosexuelLEs et hétérosexuelLEs, dans le contexte de l’élection présidentielle française.
En effet, en tant qu’association de lutte contre le SIDA et contre les discriminations, nous réaffirmons un des principes fondamentaux dans la lutte contre la pandémie : toutes les exclusions font le jeu du SIDA.

De fait, nous saluons l’initiative de la cinquième journée nationale algérienne contre l’homophobie, « Ten Ten » organisée par l’association Alouen.
Dans un pays où l’homosexualité est encore passible de 2 mois à trois ans d’emprisonnement [1], cet événement est important, tant en termes de lutte contre les discriminations qu’en termes de santé publique.

En Algérie, seuls les réseaux sociaux et quelques forums permettent aux jeunes pédés, gouines biEs et trans de vivre pleinement leur vie, entre pression sociale, pression familiale et pression religieuse. Dans la ville, la discrétion est de rigueur. Le seul espoir de certainEs est de venir vivre en France, et ceux et celles qui y parviennent subissent parfois des désillusions, d’autres, heureusement, y rencontrent l’amour et parviennent à le vivre.

Parce que nos amours sont internationales, parce que la lutte contre l’homophobie est indissociable de la lutte contre le SIDA et les IST, nous saluons les pédés, gouines, biEs et trans d’Algérie et d’ailleurs, qui font preuve d’un courage extraordinaire dans cette lutte pour que nos droits et nos vies ne soient plus piétinés nulle part.


[1L’article 338 de la loi algérienne indique que : « Tout coupable d’un acte d’homosexualité est puni d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 500 à 2000 DA. Si l’un des auteurs est mineur de dix-huit ans, la peine à l’égard du majeur peut être élevée jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 10.000DA d’amende. »

L’article 333 : « Toute personne qui a commis un outrage public à la pudeur est punie d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 500 à 2000 DA.
Lorsque l’outrage public à la pudeur a consisté en un acte contre nature avec individu du même sexe, la peine est un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 1000 à 10000 DA »