Accueil > Prévention > 16 septembre : Journée Internationale du préservatif interne : Prends ta (...)

16 septembre : Journée Internationale du préservatif interne : Prends ta prévention en main !

jeudi 15 septembre 2016

À cette occasion, par une campagne d’affichage, Act Up-Paris rappelle que le préservatif interne est aussi un préservatif, et qu’il permet également de prendre sa prévention en main. Act Up-Paris exige :
 que ce dispositif soit promu,
 que son prix baisse,
 et qu’il soit plus facilement accessible !

Une capote interne, c’est quoi ?

Une capote interne s’insère dans le vagin, ou éventuellement l’anus, avant une pénétration par un pénis ou un gode, avec l’avantage de pouvoir être mise à l’avance, même 2h avant.

On emploie parfois le terme de fémidon (c’est le nom d’un des modèles), voire celui de préservatif féminin, mais c’est impropre car, d’une part, toutes les femmes n’ont pas de vagin, d’autre part, toutes les personnes ayant un vagin ne sont pas des femmes. Et puis comme dit plus haut son utilisation ne se limite pas au vagin, d’où interne. Et, par opposition, externe pour la capote qui se met sur un pénis ou un gode.

C’est un moyen de prévention contre le VIH et la plupart des IST, et de contraception le cas échéant.
Certaines IST peuvent néanmoins se transmettre par des contacts peau à peau, même si le préservatif réduit le risque de transmission. Pour cette raison, et tout simplement parce que cela s’impose régulièrement, faites vous dépister (VIH et IST), une fois par an au moins.

En cas de rupture, glissement, ou de tout autre risque immédiat, rendez vous dans un service d’urgence demander un traitement post-exposition. Il est dispensé jusqu’à 48h après la prise de risque, mais le plus tôt (dans les 2 premières heures) est le mieux.

Une capote interne, ça s’utilise comment ?

Vérifiez la date limite de validité sur l’emballage. Une fois l’emballage ouvert (un des coins est prévu pour, n’utiliser ni ciseaux, ni dents), la capote peut être insérée à la main, en pinçant en forme de huit l’anneau interne (le plus petit, du côté fermé de la capote). Un mode d’emploi illustré est présent sur chaque emballage pour visualiser la marche à suivre. De la sorte, l’anneau externe (du côté ouvert) couvre la vulve ou le pourtour de l’anus. Il est essentiel de s’assurer que la pénétration se fait à l’intérieur de la capote, et non entre celle-ci et la muqueuse.

Pour une pénétration anale en particulier, l’insertion peut se faire à l’aide du gode ou du pénis. Il est préférable d’enlever l’anneau interne.
Pour une insertion à la main, veillez à avoir des ongles ras.
Changez de capote à chaque changement d’objet ou de pénis, ne pas réutiliser une capote, ne pas utiliser une capote dans un vagin puis un anus ou inversement, même chez la même personne.

S’il y a éjaculation à l’intérieur, veillez en retirant le préservatif à ne pas en répandre. Nouez et jetez les préservatifs usagés.

Questions pratiques et politiques : « C’est cher ? C’est facile à trouver ? »

Les associations et centres de santé sexuelle ou de planning familial en mettent à disposition, gratuitement. En pharmacie ou grande surface, il n’est pas toujours facile à trouver, et toujours très cher – en moyenne les prix vont de 1,30€ à 3,95€ l’unité.

Pourtant, dans une stratégie de prévention combinée*, il est indispensable que cet outil soit mieux connu, plus accessible, moins cher et de meilleure qualité. Le promouvoir auprès des femmes peut contribuer à contenir la féminisation de l’épidémie**, plus largement il s’agit d’un outil qui redonne au partenaire réceptif, plus exposé aux risques de contamination par le VIH, le rôle clé-pour prendre en charge la prévention.

Notre campagne participe de ces objectifs. En parallèle, nous avons lancé une alerte sur la qualité de certaines des capotes externes données par les pouvoirs publics aux associations pour des distributions sur le terrain. Il s’agit des capotes Jacket/Phycogis dont l’emballage est blanc, toutes les infos ici : http://www.actupparis.org/spip.php?article5533
Vous pouvez relayer ces exigences auprès des pouvoirs publics en partageant nos visuels, mais aussi en tweetant et retweetant les messages suivants :

• #JournéeInternationaleDuPréservatifInterne : le promouvoir, le rendre + accessible et – cher @santeprevention
• #JournéeInternationaleDuPréservatifInterne : le promouvoir, le rendre + accessible et – cher @marisoltouraine
• #JournéeInternationaleDuPréservatifInterne : le promouvoir, le rendre + accessible et – cher @laurossignol
• #JournéeInternationaleDuPréservatifInterne : le promouvoir, le rendre + accessible et – cher @MinSocialSante

Retrouvez-nous ce vendredi, 16 septembre, de 17h à 19h, place Michelet, près du Centre Pompidou M° Hôtel de ville ou Châtelet – les Halles, pour une animation et une distribution de préservatifs internes.

En complément, écoutez notre interview dans l’émission de radio "Vivre avec le VIH" du Comité des familles : http://www.comitedesfamilles.net/nos-emissions-de-radio/emission-du-13-septembre-2016/article/ecouter-l-integrale-de-l-emission


Notes
* La prévention combinée, c’est le fait de mettre en avant pour lutter contre le VIH/sida l’ensemble des outils qui enrayent la progression de l’épidémie, en les promouvant auprès des publics pour qui ils sont pertinents. Ces outils, ce sont :
  les capotes (internes, externes, associées au gel à volonté) qui sont le socle de cette stratégie,
 la PrEP (prise d’antirétroviraux de manière préventive par une personne séronégative – la protection se limite au VIH, – en prise continue ou bien avant et après chaque pratique sexuelle non protégée par une capote),
 le recours régulier au dépistage,
 le traitement post-exposition ou TPE en cas de prise de risque, jusqu’à 48h après la prise de risque, le plus tôt restant le mieux,
 le traitement comme prévention (TasP en anglais), c’est-à-dire le fait qu’une personne séropositive à charge virale indétectable depuis plus de 6 mois et qui n’est pas porteuse d’une IST ne transmet pas le VIH dans le cadre de rapports sexuels, même si elle reste porteuse du virus.

** Dans le monde, plus d’une personne séropositive sur deux est une femme, et cette tendance s’aggrave. En France, les femmes migrantes originaires d’Afrique Subsaharienne sont un public concerné par l’épidémie, et cible des campagnes de prévention.