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Manifestation / 8 mars / journée internationale de lutte des femmes

jeudi 8 mars 2007

Act Up-Paris a participé à la manifestation organisée à l’appel du Collectif national pour les droits des femmes et la Marche mondiale des femmes.

Notre tract distribué lors de la manifestation :

FEMMES
Moins de paroles, des actes !

L’épidémie de sida se féminise. Martelons des chiffres que nous connaissons déjà et que les gouvernantEs connaissent aussi.

En novembre 2004, l’OMS estime que la moitié des adultes séropositifVEs dans le monde sont des femmes. Le nombre de femmes vivant avec le VIH a augmenté dans chacune des régions du monde au cours des deux dernières années, les augmentations les plus fortes sont relevées en Asie de l’Est (+ 56 %), en Asie centrale (+ 48 %) et en Europe orientale (+ 48 %) en Europe orientale. Parmi les personnes contaminées en Afrique sub-saharienne, 60 % sont des femmes, contaminées essentiellement par voie hétérosexuelle (chiffres ONUSIDA, novembre 2004). En France, en 2000, parmi les dépistéEs séropositifVEs, 52 % étaient des femmes.

Combien d’autres chiffres faudra-t-il pour réagir ? Faut-il aligner le nombre des mortEs homosexuelLEs ou usagerEs de drogues pour atteindre une parité morbide et obtenir une réaction ?

Les femmes passent aujourd’hui en première ligne de l’épidémie.

Silence et discrimination se font les complices de la maladie.
Silence d’un gouvernement qui ne se donne même pas la peine de mener de vraies campagnes de prévention en direction des femmes et des hommes hétérosexuelLEs.
Silence des laboratoires pharmaceutiques qui ne dépensent pas un sou pour améliorer des traitements essentiellement étudiées sur des corps masculins.
Silence des médecins-chercheurEs qui négligent des effets secondaires alarmants.
Silence des pharmacienNEs qui ne distribuent toujours pas les préservatifs féminins.

Irresponsabilité des hommes qui font trop souvent aux femmes le chantage de l’érection menacée par le sexe protégé.
Décalage intolérable entre le Nord et le Sud où les femmes n’existent même pas.

Dans un contexte de féminisation de l’épidémie, nous ne voulons pas que des mots, nous voulons des actes.

silence = mortes