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Place Jean-Paul II

Delanoë célèbre un assassin !

dimanche 3 septembre 2006

Aujourd’hui vers 15 heures, plusieurs militantEs d’Act Up-Paris et de nombreux autres groupes (comme les Panthères roses ou Vamos) ont perturbé l’inauguration du parvis Jean-Paul II par Bertrand Delanoë. L’objectif était d’interpeller le maire de Paris sur cette décision, et de contester l’honneur rendu à un homme que l’histoire retiendra comme l’un des pires complices du sida et de la stigmatisation des LGBT par son homophobie, ses positions rétrogrades sur les femmes et sa condamnation sans appel du préservatif.

À midi, un collectif d’associations et d’organisations (Act-Up Paris,
AN NOU ALLE, ARDHIS, la Brigade Activiste des Clowns, DEGEL, le
collectif IDAHO, Laïcité Ecologie Association, Les Mauves, Les
Panthère Roses, Les Putes, Les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence -
Couvent de Paname, Les Verts) avait appelé à un rassemblement qui a
rapidement été repoussé jusqu’à la place du Chatelêt pour empêcher
les manifestants d’exprimer leur désaccord vis-à-vis du choix du
maire de Paris. À proximité du parvis, notre banderole et 300
préservatifs nous ont été confisqués. Plus tard, pendant
l’inauguration plus de 80 militantEs et éluEs ont été arrêtéEs par la
police.

Au cours de ces deux événements, les forces de l’ordre ont cherché à
empêcher toute forme de contestation. Nous exigeons la libération
immédiate des personnes qui restent encore en détention et des
excuses pour la répression de ce mouvement non-violent.

Que la cérémonie se termine par le retentissement du bourdon de Notre-
Dame et qu’une messe soit donnée pour célébrer l’inauguration, tout
indique de manière incontestable le réel caractère religieux de cet
évènement. Non seulement Bertrand Delanoë n’a aucun argument valable
pour justifier cet acte, mais en plus il ne souffre aucune
contestation et fait taire touTEs les citoyenNEs qui contrairement à
lui n’ont pas oublié les 25 millions de mortEs du sida, les positions
criminelles de ce pape sur le préservatif et son homophobie.

Tant que la plaque posée aujourd’hui portera le nom de Jean-Paul II,
nous la rebaptiserons : Place des morts du sida.

Que la hiérarchie catholique s’obstine à condamner l’usage du
préservatif, que ses mensonges et ses dogmes précipitent ses propres
adeptes dans la honte, la souffrance et la mort, est une chose. Il en
est une autre qu’un élu républicain, sensément progressiste et, qui
plus est, lui-même visé par les propos discriminatoires, ne viennent
salir sa ville par des plaques à la gloire d’assassins.