C’est peut-être son fait le plus marquant, la 16e conférence internationale de lutte contre le sida laissait peu la place à l’expression de la colère. Pourtant, après 25 ans d’épidémie, l’ampleur de la catastrophe dépasse l’imagination. Plus de 46 millions de personnes vivent avec le sida dans le monde et au moins 25 millions de personnes en sont mortes, plus de 3,4 millions cette seule année 2005. Loin de régresser, l’épidémie continue de s’étendre à un rythme effarant. Les gesticulations de l’ONUSIDA qui affirmait, il y a quelques mois, que l’épidémie s’était stabilisée ne trompent personne.
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novembre 2006, par Emmanuel Chateau, Hugues Fischer -
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23 juin 2006, par Emmanuel Chateau, Hugues FischerAlors que plusieurEs d’entre nous défileront pour leur droits à l’occasion de la Gay-Pride, la dernière avant les prochaines élections présidentielles, on n’entendra encore cette année peu parler de sida au sein du cortège parisien. Après plusieurs années de déni de l’ensemble du secteur associatif français tout le monde en convient pourtant aujourd’hui, les contaminations par le virus du sida ont dramatiquement augmenté en France ces dernières années notamment dans la population homosexuelle et chez les personnes d’origine étrangère.
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10 mai 2006, par Emmanuel Chateau, Hugues FischerFace aux nouveaux enjeux du sida, à la reprise des contaminations et à la précarisation des séropositifVEs, Act Up-Paris a choisi de placer deux générations de malades à la tête de son combat. Les militantEs d’Act Up-Paris, réuniEs en Assemblée générale le 26 mars 2006, nous ont élus Présidents de l’association. Sabrina Garnier et Vincent de Lapomarède ont été renouvelés dans leurs fonctions de Secrétaire Générale et de Trésorier.
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1er décembre 2005, par Jérôme MartinDans la lutte contre le sida, l’indifférence, le fatalisme ou le cynisme sont nos pires ennemis. Avec ce numéro spécial d’Action pour le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, nous voulons alerter, une nouvelle fois, sur la situation catastrophique dans laquelle se retrouvent les séropositifVEs. Droits sociaux en berne, évolution dramatique de la mortalité, démantèlement des structures de dépistage, criminalisation des malades, effets secondaires des traitements, conséquences catastrophiques de la coinfection avec les hépatites virales, pression sécuritaire toujours plus forte sur les étrangèrEs, les détenuEs, les usagèrEs de drogues, les prostituéEs, baisse des financements internationaux et échec de l’initiative de l’OMS de mettre 3 millions de personnes sous traitement avant la fin de l’année... Jamais depuis l’arrivée des multithérapies, nous n’avons eu autant de combats à mener.
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1er septembre 2005, par Jérôme MartinRions un peu avec la droite. Le 17 juin dernier, paraissait dans Valeurs actuelles une tribune intitulée « Act Up, une provocation de trop », signée par une quinzaine de députéEs de droite, rejointEs un mois plus tard par une centaine d’autres. Selon ces parlementaires, nous recevons des financements publics pour la lutte contre le sida ; le mariage de deux femmes organisé le 5 juin n’aurait rien à voir avec cet objectif. Conclusion sous-jacente : il faut nous couper les vivres.
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1er juin 2005, par Jérôme Martinsida : cause toujours
Cela fait 6 mois que le sida est « Grande cause nationale ». 6 mois pour rien. Rien. Qu’a fait le gouvernement pour améliorer le dispositif de lutte contre le sida, le dépistage, l’accès aux soins, aux droits ? Où sont les campagnes de prévention, d’information, de sensibilisation financées par l’Etat ? Que font les administrations en dehors de leur travail routinier ? Quels moyens supplémentaires leur ont été accordés pour lutter contre la pandémie ?
Quand le (...) -
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1er avril 2005, par Jérôme MartinFace à la pénalisation de la transmission du VIH, nous défendons une position ferme. Nous refusons de criminaliser les personnes qu’on pourrait estimer responsable d’une contamination parce qu’elles n’auraient pas informé leur partenaire de leur statut sérologique et qu’elles auraient eu des relations non protégées. Cette contamination dite « volontaire », qui n’a pourtant rien de volontaire, désigne les seulEs séropositifVes — du moins ceux et celles qui n’ignorent pas leur statut sérologique — comme uniques responsables de la propagation de l’épidémie.
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1er février 2005« Les pédés de ton espèce, il faut les gazer, mais avant il faut leur rentrer un fer rouge dans le cul ! » ; « si tout le monde est homo, la terre se dépeuplera vite » ; « c’est les homosexuels qui nous amènent le sida » ; « les animaux sont dix fois plus intelligents que les homosexuels » ; « le comportement homosexuel est évidemment une menace pour la survie de l’humanité ». Cherchez l’intrus. Vous ne trouvez pas ? C’est pourtant simple : tous ces propos sont extraits de courriers reçus par Noël Mamère après le mariage de Bègles, sauf le dernier, tenu le 7 décembre 2004 par un député UMP, au cours d’une séance à l’Assemblée nationale consacrée à la répression des propos homophobes. Pour le reste, la haine est la même.
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1er décembre 2004, par Jérôme MartinLa réélection de Georges W. Bush est une catastrophe qui consterne les activistes du monde entier. L’administration républicaine est l’ennemi acharné des séropositifVEs et des malades du sida. Les financements américains dédiés à la lutte contre la pandémie servent à mettre en place des programmes de « prévention » fondés sur l’abstinence et la fidélité, dont on connaît l’inefficacité en termes de contrôle de l’épidémie. En outre, l’Administration Bush est inféodée aux intérêts de l’industrie pharmaceutique, qui finance en grande partie ses campagnes : d’où la politique des Etats-Unis en matière de propriété intellectuelle, ou leur volonté de bloquer toute possibilité d’échanges ou de production locale de médicaments génériques. Cette volonté se manifeste au cours des négociations sur les accords internationaux (comme avant le sommet de Cancun, en septembre 2003) ou dans les pressions qu’ils exercent par le biais d’accords bilatéraux encore plus contraignants pour le droit des génériques.
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octobre 2004, par Jérôme MartinChantage et illégitimité