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Act Up-Paris révèle les plans secrets de ... Woerth et Bachelot pour privatiser la sécu

dimanche 1er novembre 2009

La santé c’est cher. L’élite gouvernementale se creuse la tête pour faire payer davantage les malades.

La prise en charge à 100 % des soins et des médicaments des malades touchéEs par une affection longue durée (cancer, sida, diabète…) coûte de plus en plus cher à la Sécurité sociale ? Supprimons la !

C’est l’idée de Woerth, ministre du budget, et de Bachelot Narquin, son acolyte de la santé. Ils ont glissé une disposition dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2010 : au delà d’une certaine durée, les malades en voie de rémission ne bénéficieront plus d’une prise à 100% de tous leurs soins mais seulement des examens de surveillance. La brèche est ouverte. La moindre période de stabilisation ou de rémission de la maladie pourra être utilisé pour couper l’ALD et faire passer les malades à la caisse !

L’augmentation des frais de santé est un véritable casse tête pour le gouvernement. Encouragé par la réussite des franchises médicales, il a organisé un grand brain storming pour imaginer comment faire payer encore davantage les malades. ChacunE y est allé de sa petite idée : instituer, sur le modèle de l’assurance auto, un malus pour accroître les cotisations des assuréEs sociaux les plus souvent malades, afin de les responsabiliser ; s’inspirer de l’indemnisation des chômeurs pour créer un système de remboursement dégressif des soins, qui aurait aussi l’intérêt d’encourager les malades à guérir plus vite…

Hortefeux, toujours très pince-sans-rire, a préconisé de renoncer à prendre en charge les malades incurables : ça ne sert à rien, c’est sans fin et autant vouloir remplir le tonneau des Danaïdes ! Mais c’est la proposition de Lagarde, la ministre de l’économie, de privatiser carrément la sécurité sociale qui a mis tout le monde d’accord. Les compagnies d’assurance louchent depuis longtemps sur les clientEs de la Sécu a expliqué Woerth. C’est un moyen de leur donner satisfaction et aussi de renflouer les caisses de l’Etat. La concurrence régulera le système et elle permettra d’améliorer le service proposé au malade a applaudit Luc Chatel. Le ministre de l’Education a d’ailleurs expliqué à ses collègues comment monter, pour les journalistes, un micro trottoir réunissant quelques militantEs de l’UMP dans une clinique pour convaincre l’opinion des bienfaits de la mesure.