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Actualité des traitements

vendredi 1er octobre 2010

Bientôt un nouveau 3 en 1

Le laboratoire Gilead Sciences a soumis une demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) européen pour une nouvelle combinaison associant Truvada® (emtricitabine et ténofovir) à la rilpivirine (TMC 278 du laboratoire Tibotec). Cette association moléculaire est la deuxième (la première est Atripla®) qui permettra la prise d’une trithérapie en une fois par jour. En même temps Tibotec a déposé une demande d’AMM pour la rilpivirine, nouvel analogue non nucléosidique inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Les noms commerciaux ne sont pas encore connus. La facilité de prise de ces associations de traitement pourront plaire à certains, quand d’autres regretteront la lourdeurs des tri ou quadri thérapies à l’époque où des essais de bithérapie montrent leur efficacité.

Névirapine et CD4 libres

La commission européenne vient de lever le critère de prescription de la névirapine (Viramune®) basé sur le taux de CD4. En cas de charge virale indétectable, il n’est plus besoin d’avoir un taux de CD4 inférieur à 250 pour les femmes et inférieur à 400 pour les hommes pour prendre cet analogue non nucléosidique inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Selon plusieurs études, ses effets indésirables (réactions cutanées, toxicité hépatique) concluent à l’absence de risque particulier en fonction du taux de CD4, mais pour les personnes à charge virale indétectable, donc une molécule à destination majoriaire des personnes prétraitées et devant changer de régime pour d’autres raisons qu’un échec virologique (effets indésirables, interactions médicamenteuses).

Invirase en baisse

L’Agence européenne du médicament (EMA) recommande une baisse des doses du saquinavir (Invirase®) chez les personnes naïves de traitement, en raison de risques d’arythmie cardiaque. Le laboratoire a présenté des résultats révélant une prolongation des influences sur l’électrocardiogramme. Le saquinavir de Roche a donc d’abord été contre-indiqué aux personnes à haut risque d’arythmie, les nouvelles données cliniques ont montré que ces risques étaient dose-dépendant, d’où ces dernières recommandations.

Pas de miracle

A la suite de cas d’intoxication signalés par des centres antipoison et de toxicovigilance à propos de « Solution minérale miracle [1] », une mise en garde des autorités de santé a été lancée sur les risques liés à la consommation de ce produit, présenté comme « une découverte qui peut sauver la vie » et « la réponse au sida, aux hépatites A B et C, au paludisme, à l’herpès, à la tuberculose, à la plupart des cancers et à beaucoup d’autres des pires maladies ». Aucune efficacité médicale de ce produit n’est avérée, il est cependant irritant pour la peau ou les muqueuses oculaires en cas d’application ou de projection. Par voie digestive, les effets toxiques varient selon la quantité ingérée : vomissements, fièvre, douleurs gastriques et thoraciques, et parfois de graves brûlures des muqueuses de l’œsophage et de l’estomac. Des troubles sanguins peuvent également être observés. N’achetez pas ce produit et en cas d’ingestion, consultez rapidement votre médecin traitant.


[1Il s’agit en fait d’une solution de chlorite de sodium à 28% qui, selon l’utilisation préconisée sur Internet, doit être mélangée avec un kit d’activation (de l’acide citrique) pour produire du dioxyde de chlore.