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CROI 2009

Une histoire qui nous tient à coeur

Introduction

mars 2009

Plus de 4 000 chercheurSEs et clinicienNEs se sont réuniEs à Montréal du 8 au 11 février 2009 pour la 16ème conférence internationale sur les rétrovirus et infections opportunistes (abrégée en CROI en anglais). Parmi les huit séances de conférences plénières, les dix symposiums, les douze séances de discussion thématiques et les 967 présentations sous forme d’affiches [1], force est de constater qu’il n’y a pas eu cette année de grande annonce en matière de nouveaux traitements. Néanmoins, la conférence a permis d’aborder de nombreux résultats, parfois très attendus, dans beaucoup de domaines.

Parmi les sujets exposés au cours de cette 16ème CROI, les premiers résultats cliniques du booster mis au point par Gilead indiquent qu’il pourrait, s’il tient la route dans les essais en cours, remplacer le Norvir d’Abbott. La controverse sur le rôle de l’abacavir dans le risque cardiovasculaire s’est poursuivie, alimentée par les données sur le rôle du VIH lui-même. Un état des lieux sur les complications diverses (malignes, osseuses, rénales, neurocognitives) et les infections opportunistes a permis de mettre à jour les connaissances nombreuses sur le sujet, avec toujours et plus que jamais la tuberculose. Les leçons que l’on peut tirer des derniers essais vaccinaux et des recherches en cours, côtoyaient la démonstration que l’interleukine-2 n’apporte pas de bénéfice clinique. Les différents intervenantEs s’accordent pour dire que la prise en charge des femmes enceintes semble s’améliorer. Quelques sessions sur les « contrôleurSEs élites » portaient sur ces personnes qui contrôlent naturellement leur infection. De nouvelles observations sur la phase d’intégration du génome viral aident à la compréhension de ce mécanisme, et complètent les connaissances enrichies par les dernières hypothèses sur le maintien du réservoir viral.

Faute de place, nous avons dû faire des choix… Nous reprendrons donc quelques uns de ces différents points sous forme plus ou moins développée et complèterons par certains résultats sous forme de brèves, notamment ceux concernant les derniers antirétroviraux arrivés (l’inhibiteur d’intégrase raltégravir et l’étravirine, inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse).


[1Et les 36 présentations de dernière minute (ou late breakers) ajoutées au programme.