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TravailleurSEs du sexe et VIH

mercredi 26 janvier 2005

Mercredi 26 janvier de 18 à 21 heures, Act Up-Paris et Cabiria, avec la collaboration d’Act Up-Lyon vous invitent à leur 51ème RéPI (Réunion Publique d’Information).

Les Réunions publiques d’information ont pour objectif de confronter l’expérience des malades avec celle des expertEs et des scientifiques. Dans ce cadre, nous souhaitons donner la parole aux travailleurSEs du sexe et à des associations de santé communautaire lors d’une RéPI organisée à Lyon le 26 janvier. Ainsi les personnes prostituées pourront affirmer un discours à la première personne et aborder notamment les questions relatives à l’éthique des essais qui leur sont destinés, à l’accès aux soins et aux moyens de prévention dans un cadre professionnel et privé.

Attention : cette réunion aura lieu à Lyon, dans les locaux de Cabiria, 7 rue du puit Gaillot, Lyon 1er arrondissement. De 18 à 21 heures. Entrée libre.

Les travailleuses du sexe ont été les premières à se prémunir des risques de l’épidémie de sida et des IST en systématisant l’usage du préservatif et en s’impliquant dans des structures de santé communautaire. Aujourd’hui, quelle est la place réelle des personnes prostituées dans la lutte contre le sida ? Quelles sont leurs spécificités face à l’épidémie ?

Alors que l’épidémie ne cesse de progresser et de se féminiser, nous constatons que les travailleuses du sexe sont de plus en plus souvent sollicitées, notamment dans les pays du Sud pour participer à des essais de traitements préventifs (microbicides, vaccins...). Ces essais sont porteurs de nombreux espoirs, mais ils ne répondent pas toujours aux règles éthiques indispensables et privilégient les intérêts des promoteurs au détriment de la santé des personnes prostituées. Quelles actions est-il possible d’envisager pour renverser cet état de fait ?

Le système abolitionniste français empêche pour les travailleuses du sexe l’ouverture de droits sociaux liés à une activité professionnelle. Dans quelle mesure cette discrimination remet-elle en cause l’accès aux soins pour les personnes prostituées ?

Depuis l’instauration en France de la loi pour la sécurité intérieure (LSI) en 2003, la répression policière s’est fortement accrue à l’encontre des travailleuses du sexe. Les conséquences ont été immédiates : baisse des revenus, isolement croissant, généralisation des violences, détérioration des conditions de travail. Dans ces conditions, comment les personnes prostituées parviennent-elles à se protéger du vih et des IST ? Et, indépendamment de la LSI, comment doit-on envisager les questions de prévention dans le cadre de la vie privée ?

Programme et intervenantes

 L’éthique dans les essais incluant des travailleuses du sexe par Melissa Ditmore (Research for Sex Work).

Melissa Ditmore a fait un doctorat sur le lien entre le trafic et la prostitution. Elle est membre fondatrice du bureau international de Research for Sex Work Project et représentante des droits humains au sein de NSWP. Melissa est chercheuse et consultante indépendante basée à New York et à Bangkok. 

 La prévention dans le cadre de la vie privée et professionnelle après l’instauration de la Loi sur la sécurité intérieure par Isabelle Schweiger (Grisélidis).

Isabelle Schweiger est une ancienne travailleuse du sexe, c’est ainsi qu’elle a rencontré les intervenantes de Grisélidis. Elle est à présent animatrice de prévention santé au sein de cette association.

 Accès aux soins lors du travail de nuit par Diane Gobeil (Cabiria)

Diane Gobeil est animatrice de prévention à l’association Cabiria depuis 4 ans. Elle est plus particulièrement impliquée dans la lutte contre le sida car elle-même est séropositive depuis plus de 20 ans. Elle est également co-fondatrice de l’association communautaire Stella à Montréal (Canada) qui milite pour le droit des personnes prostituées à travailler en sécurité et avec dignité.

Après l’intervention de nos invitées, une large place sera laissée aux questions du public.

Réunion publique d’information : Travailleuses du sexe et vih, Mercredi 26 janvier de 18 à 21 heures, dans les locaux de Cabiria, 7 rue du puit Gaillot, Lyon 1er arrondissement. De 18 à 21 heures. Entrée libre.