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DÉCÈS D’UNE ACTIVISTE CAMEROUNAISE : LA RÉALITÉ DE LA MORTALITÉ MATERNELLE

mardi 14 octobre 2014

Être enceinte peut être une joie mais donner la vie signifie encore trop souvent la perdre, et ce 70 fois plus souvent en Afrique qu’en France.

Flore Ngalamou est morte. Nous, associations et activistes de la lutte contre le sida, sommes sous le choc et très en colère. Nous sommes en 2014 et dans certains pays, l’accouchement demeure un moment dangereux, voire mortel.

Flore était une de ces personnes qui font espérer en l’amélioration des systèmes de santé. Elle était l’une des responsables de Positive-Generation, organisation camerounaise qui s’est distinguée dans la promotion de la santé et la défense des droits humains au Cameroun.

Positive-Generation n’a de cesse de documenter et dénoncer les défaillances des systèmes de santé et celles des premiers responsables, parfaitement indifférents à leurs responsabilités et qui peuvent toujours se faire soigner dans des hôpitaux de luxe ou bien se faire évacuer.

Flore, elle, se battait sur le terrain. Flore était enceinte. Flore a accouché. Flore est morte. Rien ne rendra sa mère à son garçon. Chaque jour des femmes perdent la vie en en amenant une nouvelle à la lumière. La santé maternelle doit être une priorité politique.

Combien de femmes anonymes ou militantes faudra-t-il perdre de cette façon si absurde au lieu d’investir de l’argent dans l’accès aux soins avec les ressources humaines nécessaires ? Le combat continue.

Que Flore repose en paix, elle qui était si forte et qui a tant lutté.

Une pensée très triste pour nos amis camerounais dont l’engagement et l’exigence sont plus que jamais nécessaires.