Accueil > Droits Sociaux > Prestations sociales > AAH et COTOREP

AAH et COTOREP

mardi 1er juin 1999

« Oubliant » de plus en plus fréquemment qu’être en sida avéré donne droit à un taux de handicap à 80%, les C.O.T.O.R.E.P. attribuent de plus en plus régulièrement aux malades du sida demandeurs de l’A.A.H. un taux de 79% ou moins, et leur refusent cette allocation. Parce qu’ils ne connaissent pas la maladie dans son état actuel, ou parce qu’ils ne prennent pas la peine (ou n’en ont pas les moyens, cela revient en fin de compte au même) d’étudier les dossiers correctement, les médecins des C.O.T.O.R.E.P. se rendent responsables de situations de précarité graves des demandeurs.

Si vous faîtes une demande d’A.A.H., nous vous rappelons tout d’abord la nécessité absolue de présenter un dossier médical complet. Votre médecin doit à tout prix y consigner tous les éléments à prendre en compte dans votre bilan de santé. Trop de dossiers se limitent encore au taux de T4 et à la charge virale. Les maladies opportunistes, présentes et passées, les séquelles de celles-ci, les résistances à certaines molécules, les atteintes psychologiques, les troubles du comportement, les co-infections ... doivent apparaître dans la demande. Certes, le dossier C.O.T.O.R.E.P. n’est absolument pas fait pour qu’un état exhaustif de votre santé y soit reporté. Mais des feuillets volants peuvent et doivent y être ajoutés, à hauteur de l’ensemble des renseignements nécessaire à l’analyse de votre demande. N’hésitez pas à consulter des spécialistes si votre généraliste sous-évalue la gravité de certains problèmes.

Une fois votre dossier déposé, manifestez-vous si les délais légaux ne sont pas respectés. Pour les malades du sida, une procédure spéciale accélérée impose un délai maximum de 2 mois pour le traitement des dossiers. Peu importe ce qui peut vous être répondu, ce délai doit être respecté. En cas de refus d’A.A.H., la lettre de la C.O.T.O.R.E.P. doit clairement justifier les raisons de la décision négative. Trop de réponses se contentent de laisser le demandeur avec un simple "conditions médicales non remplies". Exigez que le refus vous soit parfaitement expliqué.