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Act Up-Paris exige qu’une minute de silence soit observée, à l’Assemblée Nationale, en mémoire des morts du sida.

jeudi 26 novembre 1998

1er décembre 1998 : reprise des débats sur le PaCS
1er décembre 1998 : journée mondiale de lutte contre le sida

Act Up-Paris exige qu’une minute de silence soit observée, à l’Assemblée Nationale, en mémoire des morts du sida. Le 26 novembre 1998, Act Up-Paris a envoyé au Président de l’Assemblée Nationale et aux responsables des groupes parlementaires favorables au PaCS, la lettre suivante :

Paris, le 26 novembre 1998,

Monsieur,

Si nous en croyons le calendrier parlementaire, les débats sur le Pacte Civile de Solidarité devraient reprendre le mardi 1er décembre prochain.
Vous ne l’ignorez pas, le 1er décembre est, depuis plus de dix ans, la Journée mondiale de la lutte contre le sida.

Nous savons que la coïncidence de ces deux événements est fortuite. Nous y voyons cependant un symbole fort et incontestable. La genèse du PaCS est en effet liée à la volonté de résoudre certaines des situations dramatiques apparues avec l’épidémie de sida. Ceux qui, aujourd’hui, s’opposent à l’adoption de ce projet l’oublient trop volontiers.

C’est pourquoi il nous semblerait opportun que, le 1er décembre, une minute de silence soit observée dans les rangs de l’Assemblée, en mémoire de toutes les personnes décédées des suites d’un sida.

Nous voyons mal comment quiconque pourrait s’y soustraire, en ce jour où chacun est invité à prendre part à sa façon à la lutte contre l’épidémie. Ce geste aurait, en outre, le mérite de situer d’une manière à la fois symbolique et tangible le débat sur le PaCS dans son urgence et sa nécessité.

Nous ne doutons pas que vous répondrez favorablement à notre demande. Nous comprendrions mal en effet un refus, qui serait vécu comme une fin de non recevoir par tous ceux qui, malades ou non, envisagent le 1er décembre comme une journée du souvenir de ceux qu’ils ont aimés, de ceux qu’ils ont perdu.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de recevoir, Monsieur, l’assurance de nos sentiments respectueux.

Pour l’ensemble des militants d’Act Up-Paris

Philippe Mangeot
Président