Accueil > International > La lutte contre le sida, première victime de la crise financière

La lutte contre le sida, première victime de la crise financière

conférence de presse

vendredi 21 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008 à 11 heures, conférence de presse organisée par Act Up-Paris, AIDES, Coalition PLUS, Solidarité Sida, Sidaction et Oxfam, en amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre).

Cette conférence de presse se tiendra à l’Hôtel de ville de Paris, salle de réunion au sous-sol de l’auditorium, entrée par le 5 rue Lobau. Métro Hôtel de ville

Attention : présentation d’une pièce d’identité obligatoire

 Dr Bintou Dembele de ARCADSIDA, association responsable de prise en charge médicale d’un tiers des malades du sida soignés au Mali, sur les conséquences concrètes sur le terrain des coupes budgétaires.
 Pauline Londeix d’Act Up-Paris, sur les coupes budgétaires imposées le 8 novembre dernier par les pays riches lors de la réunion du conseil d’administration du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
 Sébastien Fourmy d’Oxfam-France, sur les coupes budgétaires réalisées sur l’Aide publique au développement de la France. Comparaison entre les chiffres officiels de l’aide française et son réel contenu.

À quelques jours de la conférence internationale ICASA et du 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida, les associations s’inquiètent des priorités affichées par le gouvernement et des conséquences désastreuses d’une telle baisse des financements.

Le samedi 8 novembre, le Conseil d’Administration du Fonds mondial a annoncé des coupes sombres de 25% dans les budgets des programmes sida des pays pauvres, utilisant la crise financière pour les justifier. C’est la première fois de l’histoire du Fonds Mondial, qu’une telle mesure est prise.

Le gouvernement français a révélé des coupes sombres de 60% dans les budgets des programmes d’aide aux pays pauvres, là encore arguant de la crise financière. Aujourd’hui, l’Allemagne passe devant la France dans l’aide publique bilatéral au développement pour l’Afrique.

Pourtant, les dirigeants des pays riches avaient déclaré : « Couper l’aide au développement maintenant serait le pire moment. L’Afrique et les pays en développement font partie de la solution à la crise actuelle » (Gordon Brown, 27 septembre 2008, The Guardian) ; « se concentrer en temps de crise sur nos problèmes internes serait une terrible erreur - l’Amérique doit rester fidèle à ses objectifs de développement international, et ce indépendamment des fluctuations des marchés » (George W. Bush, 21 octobre, The White House Speech Database)

Les sommes nécessaires pour tenir les promesses d’aide au développement des pays pauvres représentent moins de 1% des 1 500 milliards mobilisés par les pays riches pour « sauver » leurs banques cet automne.