Accueil > Étrangers > EXPULSION : la politique du chiffre tue

Act Up-Paris, Collectifs de sans-papiers, RESF, UCIJ

EXPULSION : la politique du chiffre tue

mardi 11 décembre 2007

25 000 expulsions et des mortEs, tel semble être le leitmotiv du gouvernement français en matière d’immigration pour l’année 2007. Et qu’en sera-t-il pour 2008 ?

Act Up-Paris lance avec des collectifs de sans-papiers, Uni(e)s Contre une Immigration Jetable et le Réseau Éducation Sans Frontières, une grande campagne d’affichage pour dénoncer cette logique criminelle du chiffre.

L’idée de cette affiche, conçue et réalisée par Philippe Lakits et Ophélie Hetzel, est née au lendemain de la mort de Chulan Zhang Liu, qui s’est défenestrée à Belleville (Paris) le 4 octobre 2007 de peur d’être interpellée et expulsée. Malgré ce drame, les expulsions ont continué, les conditions de vie dans les centres de rétention se sont dégradées, les rafles, sous forme d’interpellations massives, se sont poursuivies.

En tant qu’association de malades du sida, nous constatons depuis plusieurs mois que le nombre de séropositifVEs misES en rétention et parfois même expulséEs n’a cessé d’augmenter au mépris de la loi garantissant l’inexpusabilité des malades et des engagements récents du Ministère de l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité Nationale en la matière [1]. Parallèlement, pour les rares qui obtiennent finalement une carte de séjour, l’accès aux soins se détériore de jour en jour et les possibilités de vivre correctement, notamment en ayant un logement, s’amenuisent. Cette situation est intolérable.

Act Up-Paris exige :

 Le respect de la loi sur le droit au séjour des malades et la délivrance de véritables titres de séjour, carte de séjour et carte de résident ;

 L’abrogation des lois qui empêchent le regroupement familial et la possibilité pour les étrangerEs de vivre avec leur famille en France ;

 La régularisation de touTEs les sans-papierEs.


[1Voir le cas récent de Monsieur P., séropositif, qui sans l’intervention des associations aurait été expulsé vers la Georgie, pays où il n’aurait pas eu accès à ses traitements