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Campagne de demande de traitements

renvoyez-nous cette lettre

juillet 1999

Dans certains pays, 1 personne sur 4 est contaminée. Mais pratiquement aucune n’a accès à des soins médicaux.

Madame, Monsieur,

Je vous écris ce courrier pour vous faire part de ma situation et, compte tenu de vos responsabilités institutionnelles, solliciter votre aide.

Je suis porteur/porteuse du virus du sida. Habitant à
je n’ai pas la possibilité d’accéder dans mon pays à des traitements antirétroviraux.

Comme vous devez le savoir, il est vital pour moi que je puisse me soigner. Vous avez certainement la possibilité de me procurer les médicaments dont j’ai besoin. Impliqué comme vous l’êtes dans la lutte contre le sida, vous ne pouvez refuser de m’aider.

Ma vie est entre vos mains, j’attends avec impatience votre réponse.

Je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, mes salutations respectueuses.

Les demandes de traitements seront transmises :

 A l’Union européenne : principal bailleur de la lutte contre le sida dans le monde et qui, par l’intermédiaire de Lieve Fransen à la DG VIII, refuse de s’engager financièrement sur l’accès aux antirétroviraux dans les pays en développement et refuse d’augmenter son budget destiné aux traitements et aux soins à hauteur des besoins.
Cibles : Lieve Fransen, administratrice principal sida ; Jacob Houtman, responsable DG VIII.

 A la Banque mondiale qui restreint l’accès aux traitements dans les politiques qu’elle promeut et refuse de soutenir les gouvernements pour mettre en place un accès rationnel aux antirétroviraux.
Cibles : James Wolfensohn, président ; Debrework Zwedie, responsable sida.

 A l’ONUSIDA dont l’engagement sur l’accès aux traitements est de plus en plus ténu et qui, sous la pression de ses détracteurs (Union Européenne, Banque mondiale, USAID, etc.), semble prête à faire marche arrière sur ses programmes d’accès aux traitements (aux antirétroviraux en particulier).
Cibles : Peter Piot, Directeur exécutif ; Joseph Saba, responsable des programmes d’accès aux traitements (Côte d’Ivoire, Ouganda, Chili, Vietnam).

Au sein de ces institutions les responsables devront répondre aux malades. Au fur et à mesure que les demandes de traitements nous parviendront nous les leurs retransmettrons.

Act Up-Paris s’engage à relancer les destinataires afin qu’ils y répondent et à dénoncer publiquement leur silence et leur mépris des malades, le cas échéant.

Par cette action, nous voulons non seulement mobiliser les malades et les associations qui les soutiennent pour qu’ils soient enfin entendus, amplifier la visibilité de situations tragiques pour la plupart ignorées, mais également contraindre les responsables de la lutte contre le sida à participer à la solidarité internationale indispensable pour prendre en charge les millions de personnes contaminées.