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Zap Tibéri

mai 2001

Un zap de pure vengeance. Il y a longtemps que ce n’était pas arrivé à Act Up. En détruisant des dossiers de demandes d’appartements sociaux juste avant de quitter la Mairie de Paris, Jean Tibéri et son équipe ont réveillé la bête qui sommeillait en nous.

En effet, le nouveau cabinet de Mylène Stambouli, adjointe verte à la lutte contre l’exclusion, chargée entre autres des dossiers de logement émanant des associations de lutte contre le sida, reconnaît n’avoir trouvé à son arrivée, en mars dernier, qu’une centaine de demandes de logement, dont tous les éléments motivant le caractère prioritaire des demandes - notification COTOREP indiquant un handicap, soutien des associations - avaient disparus. Impossible dans ces conditions pour le nouveau cabinet de défendre ces dossiers auprès de la préfecture ou des services centraux de la mairie. Les personnes atteintes en demande de logement sont donc dans l’obligation de recommencer des procédures longues de plusieurs années.

En conséquence, Zap-sang à la mairie du Vème.

L’action a duré trois minutes montre en main ; le temps nécessaire pour couvrir de sang le Temple du maire sortant, hurler quelques slogans, nous faire traiter d’ « ordures « par une tibériste.

Mais ce zap était également un avertissement à la nouvelle majorité. Parce que nous n’avions toujours pas de réponse trois semaines après une demande de rencontre de la PILS (Plateforme Interassociative Logement Sida) avec la nouvelle équipe municipale. Parce que Bertrand Delanoë ne s’empressait pas de répondre à nos demandes d’information sur la situation exacte des dossiers de demande d’appartements sociaux.

Il aura fallu ce zap pour faire réagir les élus de gauche parisiens, obtenir un rendez—vous et une enquête sur les demandes d’appartements sociaux à la Mairie de Paris.

Bertrand Delanoë devra répondre dans les plus brefs délais aux questions que nous lui posons et concrétiser ses engagements de campagne. Avec 70 000 demandes d’appartements sociaux à Paris, plus de 600 séropos à la rue, la gauche ne peut plus se permettre de jouer la montre.

L’après-midi de ce zap, ce fax nous est parvenu de la Mairie de Paris...