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Au banque Club, la vie d’un pédé ne vaut pas trois centimes

vendredi 10 juin 2005

Ce vendredi 10 juin, au soir, une quinzaine de militantEs d’Act Up-Paris ont zappé le Banque Club. En effet, ce sex club pédé ne fait pas d’efforts en matière de prévention et d’hygiène. Nous sommes en colère parce que malgré tant d’années de lutte contre le sida, cet établissement n’est toujours pas capable de faire le minimum : offrir des capotes et du gel à ses clients.

Ce n’est pas la première fois que nous zappons le Banque Club. Nous l’avons déjà fait en décembre 2003 et son patron devrait donc savoir ce que nous lui demandons puisque nous l’avons même rencontré à cet effet.

Nous lui demandons simplement de respecter les consignes d’hygiène et de prévention qui sont inclues dans la charte de responsabilité mise en place par Aides, Act Up, Sida Info Service et le SNEG qu’il soit signataire ou non de celle-ci. Être signataire de la charte de responsabilité, signifie pour un établissement d’obtenir gratuitement de la part du SNEG des « pipelife’s », des distributeurs de gel. Enfin, la charte de responsabilité fonctionne comme un label ce qui permet à l’établissement de bénéficier d’une publicité gratuite. La dernière version de la charte a été signée au printemps 2002. Nous pensions alors que l’incitation et la pédagogie se suffiraient à elles-mêmes, or il a fallu que nous menions nos actions contre certains établissements pour constater enfin des prises de conscience et des progrès parmi ceux-là. En continuant de refuser la mise en place d’un dispositif efficace de prévention, le Banque club se moque non seulement de la santé de sa clientèle mais aussi des efforts que réalisent les établissements responsables et affaiblit ainsi la charte.

En tant qu’usagers de ces saunas et backrooms, nous intervenons afin de dénoncer la logique marchande de ces patrons qui refusent de distribuer des capotes. Ces établissements ont pourtant la possibilité de se fournir auprès du SNEG à trois centimes la capote. Entre ces trois centimes et la vie d’un pédé ils ont choisi, qu’ils répondent aujourd’hui de ce choix.