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Des militantEs d’Act Up-Paris ont été insultéEs et frappéEs alors qu’ils interpellaient Anne HIDALGO

mardi 26 novembre 2002

Aujourd’hui, lundi 25 novembre, une vingtaine de militantEs d’Act Up-Paris ont interpellé Anne Hidalgo, première adjointe à la Mairie de Paris chargée d’un état des lieux sur la prostitution.

Le débat n’a pu avoir lieu. Anne Hidalgo a refusé de répondre aux questions d’Act Up et a laissé le service d’ordre expulser manu militari les militantEs. Les vigiles ont molesté les membres d’Act Up-Paris en les évacuant. Une militante a même été traitée de "salope".

Cela est assez exemplaire de la façon dont Anne Hidalgo entend monopoliser le débat sur la prostitution à Paris. Elle préfère faire évacuer des activistes et des malades, plutôt que de répondre aux questions pourtant simples qu’ils et elles lui posaient. Elle refuse de rencontrer les prostituéEs dans le cadre de l’audit qu’elle mène au sein de la Mairie de Paris, et préfère parler à leur place. Elle lutte pour la criminalisation des clients, en sachant qu’une telle mesure contribuera encore plus les prostituéEs à se rendre invisibles et à travailler dans des conditions sanitaires de plus en plus précaires.

Reniant ses engagements, Anne Hidalgo passe sous silence les violences policières dont sont victimes les prostiuéEs et refuse de se prononcer contre cette répression, alors même que cette situation ne fait que renforcer les risques sanitaires. Et quand des militants associatifs la mettent face à ses responsabilités, elle préfère utiliser les mêmes méthodes que Nicolas Sarkozy : l’expulsion et l’usage de la force.

En fermant les yeux sur les conséquences de ses positions criminelles en matière de santé publique, Anne Hidalgo se rend complice de l’épidémie de sida.

Act Up-Paris exige de la Mairie de Paris :
 qu’elle reçoive et auditionne les prostituéEs dans le cadre de son étude, et ce avant la lecture à l’Assemblée Nationale du projet de loi sur la sécurité intérieure de Nicolas Sarkozy ;
 qu’elle s’engage pour l’arrêt immédiat de la répression policière à l’encontre des prostituéEs ;
 que les enjeux de santé publique soient pris en compte dans cet audit et dans les mesures concernant la prostitution à Paris ;
 que l’audit soit mené par une personnalité compétente et non par Anne Hidalgo.