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Suppression de la solidarité transport pour les bénéficiaires de l’aide médicale d’état en Ile-de-France : une mesure indigne !

mercredi 3 février 2016

Le dispositif « solidarité transport », en Ile-de-France, consistait à accorder une réduction comprise entre 50% et 100% sur le pass Navigo, à des FrançaisEs et à des étrangerEs pauvres, bénéficiaires de l’allocation spécifique de solidarité, du RSA, de la CMU complémentaire ou sans-papiers bénéficiaires de l’Aide Médicale d’Etat (AME). La majorité de droite du Conseil Régional, emmenée par Valérie Pécresse, vient de supprimer cette aide pour les bénéficiaires de l’AME, pour lesquelLEs elle s’élevait à 75% du prix du Navigo.

Ceux-ci perçoivent moins de 720€ par mois [1]  : il s’agit bien de faire payer des pauvres, pour des économies dérisoires pour la Région [2], et d’opposer FrançaisEs et étrangerEs.

Si le FN n’a pas gagné en Ile-de-France, la majorité « Les Républicains » y applique une des demandes emblématiques du parti frontiste, laissant présager de ce que ce sera la droite si elle accède au gouvernement en 2017.

La collusion FN/LR se manifeste déjà, puisque chaque année, lors de la discussion de la loi santé, les parlementaires proches de Pécresse proposent de supprimer l’AME, de la rendre payante, d’en réduire le panier de soins, ou de la remplacer par un dispositif limité à des « soins de grande urgence ».

Afin de se déplacer, notamment pour des soins et des démarches administratives, les personnes lésées vont être contraintes de frauder, avec les risques d’arrestation que cela comporte, puisqu’hors réduction solidaire, il est impossible pour les personnes concernées de s’acquitter du prix du pass Navigo.

Valérie Pécresse s’attaque en premier lieu à des malades : les étrangerEs en situation irrégulière qui sollicitent l’Aide Médicale d’Etat le font dans le but de pouvoir se soigner.

Attenter au droit et à l’impérieuse nécessité de circuler de ces personnes crée une préférence nationale sur la santé. Il s’agit d’une mesure raciste et criminelle.

Cette mesure révolte Act Up-Paris, car elle fait obstacle à la lutte contre le sida, lutte dont Pécresse se vantait pourtant d’être à la pointe dans ses réponses à notre questionnaire [3].

Afin de préserver le droit au transport, et l’accès aux soins des plus précairEs, Act Up-Paris exige :
 le rétablissement de la réduction de 75% sur le Navigo pour les étrangerEs en situation irrégulière bénéficiaires de l’Aide Médicale d’Etat
 la régularisation de touTEs les sans-papiers.